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"L'impression de monter sur une colline": dans le Var, une association dénonce la multiplication des ralentisseurs

Des mises en demeure contre le gouvernement pour les ralentisseurs illégaux. PHOTO D'ILLUSTRATION

Des mises en demeure contre le gouvernement pour les ralentisseurs illégaux. PHOTO D'ILLUSTRATION - RMC

Déplorant que certains dos d'âne et autres ralentisseurs ne soient pas aux normes, l'association Pour une mobilité sereine et durable dénonce leur implantation dans le département du Var.

Y-a-t-il trop de ralentisseurs en France? C'est une question que pose Thierry Modolo-Dominati, porte-parole de l’association Pour une mobilité sereine et durable. Dans le Var, cet automobiliste traque les défauts de chaque ralentisseur. Selon lui, 4.000 d'entre eux dans le département et 450.000 en France posent problème.

Si ces dispositifs permettent de faire ralentir les véhicules dans des zones à risques, beaucoup d'entre eux seraient "illégaux" au regard de la longue liste de critères que doit remplir un ralentisseur. Selon Thierry Modolo-Dominati, certains ralentisseurs ou autre dos d'âne seraient même dangereux pour les conducteurs.

L'affaire est remontée jusqu'au Conseil d'Etat

La faute à la hauteur du dispositif, qui ne doit pas dépasser les dix centimètres, par exemple. "De temps en temps, ils sont un peu violents. J'ai l'impression de monter sur une colline", ironise un automobiliste interrogé par BFMTV. "On en a marre", peste un autre.

L'affaire est remontée jusqu'au Conseil d'Etat. Pour une mobilité sereine et durable et la fédération des motards du Var avaient demandé localement la suppression ou la mise en conformité des ralentisseurs implantés sur la voirie départementale.

"Déboutées en appel, elles s’étaient pourvues en cassation", résumaient nos confrères du Figaro. Fin octobre, la plus haute juridiction française leur a donné partiellement raison: l’affaire a été renvoyée devant la cour administrative d’appel de Marseille pour une "clarification dans la définition des ralentisseurs".

"Nous sommes satisfaits de cette décision dans la mesure où le conseil d’État demande une clarification dans la définition des ralentisseurs qui peuvent avoir de multiples formes : trapézoïdal, plateau traversant, dos d’âne ou sous forme de coussin berlinois" avait réagit Antonin Morelle, président de l'association varoise, dans les colonnes du quotidien.

Contactée, la métropole Toulon Provence Méditerranée n'a pas souhaité répondre aux questions de BFMTV.

Toutefois, par communiqué, elle fait savoir qu'elle "s’efforce de sécuriser sa voirie pour tous ses usagers (piétons, cyclistes, automobilistes)" et "reste vigilante quant à la régularité des ralentisseurs qui, rappelons-le, sont installés depuis des années sans avoir jamais suscité d’opposition".

Victor Labbay avec Blandine D'alena et Ariel Guez