Gare routière de Paris Bercy: une réunion entre la ville et les opérateurs prévue le 9 novembre

La ville de Paris continue de se pencher sur l'avenir de la gare routière de Paris Bercy. La municipalité avait annoncé son souhait, en septembre dernier, de redonner à ce lieu sa destination première: un parking pour les cars de tourisme à l'horizon du second semestre 2024. Pour cela, la gare va fermer et n'accueillera plus les cars de longue distance.
Elle rencontrera donc les opérateurs de bus longue distance le 9 novembre prochain pour discuter de la nouvelle répartition des départs en gare routière, a annoncé le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, à BFM Paris Île-de-France ce mercredi 11 octobre.
"Nous sommes satisfaits d’entendre que la mairie est ouverte à la discussion et attendons le rendez-vous début novembre avec impatience pour discuter des solutions envisageables", a réagi Flixbus auprès de notre antenne.
Des petits hubs pour créer un réseau fluide
Emmanuel Grégoire a proposé à l'Agence nationale de régulation des transports (ART) de chapeauter la réflexion sur un réseau avec un schéma régional d'organisation des bus longue distance ou de cars Macron. Il propose la création de plusieurs petits hubs au nord, à l'est et au sud.
Il cite notamment Carrefour-Pleyel à Saint-Denis, ou encore Marne-la-Vallée avec sa gare TGV. Et "à Paris, à la condition que tout le monde s'y mette" mais avec "des volumes quatre à cinq fois moins important que celui de Bercy".
"Nous le répétons, un (ou a minima deux plus petits) hub dans Paris nous semblent indispensables", estime Flixbus de son côté. "Cela est d'ailleurs conforme à ce que proposait Emmanuel Grégoire dans son vœu au Conseil de Paris en juin 2023 au sujet de Bercy", répond l'opérateur.
En attendant son changement de destination, le lieu sera rénové et réhabilité pour les Jeux olympiques. "Je mets une pression non-amicale pour rappeler à ses obligations le gestionnaire du lieu", a insisté le premier adjoint socialiste à la maire de Paris.
Des "mesures de renforcement d’entretien" ont été "exigées" avec notamment le dégraffitage ou "l'entretien des espaces verts éprouvés".
Une gare surchargée
La gare de Bercy génère en moyenne 5,8 millions de voyages par an. "Il y a 110.000 cars par an, soit 304 par jour en moyenne", s'est insurgé Emmanuel Grégoire. Alors que dans le même temps, "seulement 44% des voyageurs ont pour point de départ Paris". "On ne peut pas accepter qu'une seule gare supporte ce trafic à hauteur de l'Île-de-France."
Le lieu est devenu au fil des années et des fermetures des gares routières de Pershing et de Gallieni la seule gare routière de Paris. "Nous opérons déjà dans plusieurs gares franciliennes (aéroports, Levallois, Boulogne, La Défense, Saint-Denis...) qui sont des gares secondaires complémentaires pour ces zones", liste Flixbus.
"Mais elles n'ont pas vocation à remplacer un hub 'central' parisien, accessible par tous et constituant le centre névralgique de l'activité cars longue distance pour nous et nos voyageurs", continue l'entreprise de bus "low-cost" à BFM Paris Île-de-France.
C'est pourquoi la fermeture de la gare au second semestre 2024 inquiète et est aussi dénoncée par les opérateurs. Les "contraintes opérationnelles nous forcent à un délai de 18 mois une fois que les solutions alternatives seront définies et actées avant de pouvoir quitter Bercy", précise Flixbus.
"Sans cela, nous ferions face à une période d'incertitude durant laquelle la desserte de Paris pourrait se faire dans un désordre qui ne serait au bénéfice de personne."