BFMTV
Paris Île-de-France

Enlèvement de Santiago: trois personnes, dont un mineur, mises en examen

placeholder video
Trois personnes suspectées d'avoir aidé les parents de Santiago à enlever leur enfant prématuré ont été mises en examen ce vendredi 25 octobre. Il s'agit d'une femme, d'un homme et d'un mineur.

Dans le cadre de l'enquête ouverte pour l'enlèvement de Santiago, grand prématuré aujourd'hui âgé de 20 jours, trois des cinq personnes interpellées mardi 22 octobre ont été mises en examen. Ils sont suspectés d'avoir aidé les parents de Santiago à enlever leur enfant.

La première personne est une femme, mise en examen pour "non-dénonciation de crime". Elle a été placée sous contrôle judiciaire strict. Selon les informations de BFMTV, il s'agit de la femme de l'oncle paternel de Santiago.

Un mineur et un homme ont quant à eux été mis en examen pour "enlèvement et séquestration d’un mineur de 15 ans en bande organisée et de complicité de mauvais traitements et privations infligés à un mineur de 15 ans".

Le mineur, le petit-frère du père de Santiago selon nos informations, a été placé en détention provisoire, tandis que l'adulte a été incarcéré provisoirement "dans l’attente du débat contradictoire sur la mesure de sûreté qui interviendra le lundi 28 octobre". Le parquet avait requis le placement en détention provisoire de ces trois personnes.

Santiago et ses parents ont finalement été retrouvés, ce vendredi 25 octobre, vers 19h30, dans un hôtel dans le secteur d’Amsterdam aux Pays-Bas, selon les informations de BFMTV. L’état de santé du nourrisson est décrit comme "bon", selon une source proche de l’affaire.

L'oncle n'a "pas réalisé les potentielles conséquences"

Maître Stéphane Gas, l'avocat de l'homme adulte mis en examen, grand-frère du père de Santiago, a indiqué sur BFMTV que son client avait été mis en examen jeudi soir.

"C'est un coup de folie parfaitement irrationnel, de parents vis-à-vis de leur enfant, de frères vis-à-vis de leur fratrie", assure-t-il. "Ils n'ont absolument pas réalisé, au moment où ils le faisaient, les potentielles conséquences du fait de partir avec cet enfant."

Maître Stéphane Gas prépare désormais "la défense de son client". "Il m'apparaissait essentiel de demander quatre jours de plus aux enquêteurs belges et français pour essayer de retrouver (les parents de Santiago), de mettre toutes les chances de notre côté."

L'avocat appellait aussi les deux parents à ramener Santiago dans un hôpital "afin que ce dernier puisse recevoir des soins adaptés".

Deux ont reconnu avoir conduit le nourrisson en Belgique

Une information judiciaire avait été ouverte et confiée à deux juges d'instruction, a indiqué le procureur de la République de Bobigny ce jeudi, lors d'une conférence de presse.

Parmi les personnes en garde à vue, "deux d'entre eux, dont le mineur, ont à ce stade reconnu avoir accompagné le couple et le nourrisson dans leur fuite en Belgique, avant de revenir dans la nuit", détaillait-il.

Les deux autres personnes initialement interpellées ont vu leur garde à vue levée, précisait déjà le procureur ce jeudi.

Des mandats d’arrêt et mandats d’arrêt européens à l’encontre des parents de l’enfant ont été diffusés au niveau européen et plus largement via Interpol.

Juliette Moreau Alvarez et Vincent Vantighem