Enlèvement de Santiago: "pour le bien de leur bébé", le procureur appelle les parents à le conduire à l'hôpital

L'ESSENTIEL
- Santiago, nourrisson prématuré âgé de 19 jours, a été enlevé à la maternité de l'hôpital Robert-Ballanger d'Aulnay-sous-Bois le lundi 21 octobre entre 23 heures et 23h30. Lire l'article
- Les suspects sont ses parents, un homme de 23 ans et une femme de 25 ans connus des services de police et de justice. Lire l'article
- Lors de sa conférence de presse, le procureur de la République de Bobigny a appelé les parents à conduire Santiago "immédiatement à l'hôpital le plus proche". Lire la brève
- Les investigations se déroulent en France et en Belgique, le procureur a annoncé le début du processus pour lancer un mandat d'arrêt européen. Lire la brève
Santiago toujours introuvable, le procureur lance un appel aux parents
Merci d'avoir suivi en direct cette journée consacrée à la poursuite des recherches de Santiago, enlevé par ses parents dans la soirée de lundi.
Plus de deux jours après l'enlèvement, le procureur de Bobigny a assuré lors d'une conférence de presse qu'"il y a toujours un espoir de retrouver le bébé vivant".
Éric Mathais a aussi lancé un appel aux parents de Santiago, afin qu'ils priorisent sa santé avant tout et qu'ils le protègent.
"S'ils m'entendent, ils doivent pour le bien de leur bébé, le conduire immédiatement à l'hôpital le plus proche. Et j'invite toutes les personnes en contact avec les parents, à les convaincre de conduire Santiago dans une structure médicale adaptée."
Le placement en détention provisoire requis pour trois suspects
"Trois personnes sont présentées au juge d'instruction au vu de leur mise en examen", a ajouté le procureur Concernant les cinq personnes interpellées ce mardi.
Il s'agit "d'une femme pour non-dénonciation de crime, avec réquisition de placement sous contrôle judiciaire" et de "deux hommes, un majeur et le mineur, pour enlèvement en bande organisée d'un mineur de 15 ans et non dénonciation de mauvais traitement ou privation infligée à un mineur de 15 ans."
Des réquisitions de placement en détention provisoire ont été prises à leur encontre. Les deux autres gardes à vue ont été levées", a conclu Éric Mathais.
Une information judiciaire ouverte et confiée à deux juges d'instruction
Concernant les cinq personnes interpellées ce mardi dans le cadre de l'enlèvement de Santiago, le procureur a ajouté qu'"une information est ouverte ce jour, confiée à deux juges d'instruction, des chefs d'enlèvement, séquestration et détention arbitraire d'un mineur de 15 ans en bande organisée, privation de soins ou d'aliments compromettants la santé d'un mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité, non-dénonciation de mauvais traitements ou de privation infligée à un mineur de 15 ans et non-dénonciation de crime".
Un mineur parmi les cinq personnes interpellées pour enlèvement en bande organisée
Éric Mathais, procureur de la République de Bobigny, évoque les cinq personnes, trois hommes et deux femmes âgés de 16 à 29 ans interpellés à Livry-Gargan et placés en garde à vue avant-hier.
"Elles ont été placées en garde à vue des chefs d'enlèvement en bande organisée d'un mineur de 15 ans. Deux d'entre eux, dont le mineur, ont à ce stade reconnu avoir accompagné le couple et le nourrisson dans leur fuite en Belgique, avant de revenir dans la nuit", détaille-t-il.
Des réquisitions de mandat d'arrêt lancées pour émettre un mandat d'arrêt européen
"Des réquisitions de mandat d'arrêt (à l'encontre des parents) sont prises pour permettre l'émission d'un mandat d'arrêt européen et une diffusion plus large aux fins d'arrestation par Interpol", a annoncé le procureur de la République de Bobigny.
Le but est de diffuser les faits d'enlèvements dans tout l'espace européen et de permettre une éventuelle interpellation sur tout le continent.
Plus de deux jours après son enlèvement, "il y a toujours un espoir de retrouver le bébé vivant"
Toutes les pistes restent envisagées à ce jour. Bien que la vie de Santiago soit en danger depuis sa sortie de l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois, "il y a toujours un espoir de retrouver le bébé vivant" assure le procureur de la République de Bobigny.
Le procureur appelle les parents à conduire Santiago "immédiatement à l'hôpital"
Éric Mathais a lancé un appel aux parents de Santiago , afin qu'ils priorisent sa santé avant tout et qu'ils le protègent.
"S'ils m'entendent, ils doivent pour le bien de leur bébé, le conduire immédiatement à l'hôpital le plus proche. Et j'invite toutes les personnes en contact avec les parents, à les convaincre de conduire Santiago dans une structure médicale adaptée."
Trois condamnations dans le casier judiciaire de la mère de Santiago
La mère de Santiago a été condamnée à trois reprises par le passé. En décembre 2019 à Aix-en-Provence, pour vol avec effraction mais également en mai 2023 pour des faits de recel de vols.
Enfin, en avril 2024, elle a été condamnée à Melun, à une peine d'emprisonnement aménagée pour vol avec effraction.
Le père de Santiago condamné à quatre reprises, dont à des peines d'emprisonnement
Les parents de Santiago, nés en France et de nationalité française, habitaient Noisy-le-Sec. Le père de l'enfant a déjà été condamné par la Justice. "Son casier judiciaire fait état de quatre condamnations", notamment pour vol avec effraction et arme par la justice autrichienne en janvier 2021.
En septembre 2021, il a été condamné à Strasbourg pour des vols aggravés par trois circonstances et associations de malfaiteurs.
En janvier 2023, le tribunal correctionnel de Versailles l'a condamné pour usage de stupéfiants et vol par effraction.
Enfin, en avril 2024, le père a été condamné à une peine d'emprisonnement pour vol par effraction et conduite d'un véhicule sous stupéfiants.
Deux personnes ont reconnu avoir accompagné les parents et Santiago en Belgique
Parmi les cinq personnes interpellées et placées en garde à vue ce mardi dans le cadre de l'enlèvement de Santiago, "deux d'entre eux dont le mineur ont à ce stade reconnu avori accompagné le couple et le nourrisson en Belgique, avant de revenir dans la nuit", a confirmé le procureur de la République de Bobigny.
Santiago et ses parents "n'ont toujours pas été retrouvés"
"Les parents de Santiago et Santiago n'ont toujours pas été retrouvés en Belgique", a confirmé le procureur de la République de Bobigny.
"À l'heure actuelle, nous n'avons pas d'éléments précis sur la localisation des parents et de Santiago", a-t-il ajouté. "Les investigations se poursuivent en Belgique, en France, et toutes les pistes restent envisagées."
La piste d'une fuite vers un autre pays européen n'est notamment pas écartée.
"Un abus d'exercice de l'autorité parentale" avéré
Le procureur de la République de Bobigny confirme que les parents de Santiago étaient encore titulaires de l'autorité parentale. Toutefois, "l'enlèvement d'un enfant par des parents demeure juridiquement fondé lorsque leur comportement caractérise un abus d'exercice de l'autorité parentale".
La jurisprudence a ensuite déterminé un abus lorsque les parents de l'enfant l'ont privé de soins alors qu'ils étaient vitaux étant donné sa grande prématurité. "L'enfant a été dissimulé dans un sac. Il y a eu abus de l'autorité parentale", répète le procureur.
Santiago était "sous monitoring et sonde gastrique" avant son enlèvement
Avant son enlèvement, Santiago, grand prématuré, avait besoin d'importants soins. Le procureur rappelle que l'enfant avait besoin d'"une prise en charge médicale constante".
Il devait notamment "être réchauffé par une couveuse, sous monitoring et sonde gastrique, assisté dans son alimentation avec un lait pour prématuré spécifique", a listé le procureur Éric Mathais.
Le principal objectif est de "retrouver Santiago pour pouvoir s'assurer qu'il aille bien"
Le procureur de la République de Bobigny Éric Mathais a débuté sa conférence en rappelant la priorité du parquet et des enquêteurs: "retrouver Santiago pour pouvoir s'assurer qu'il aille bien".
"Nous sommes extrêmement mobilisés et préoccupés par la santé, et même la vie de Santiago, ce tout nouveau-né."
Le procureur de Bobigny va donner de nouveaux éléments
Le procureur de la République de Bobigny va donner une conférence de presse ce jeudi 24 octobre à 15h30.
Les parents risquent une peine de prison à perpétuité
Cette enquête pour enlèvement en bande organisée sur mineur de 15 ans, fait peser sur tous les auteurs présumés la prison à perpétuité.
Si l'enfant meurt, le chef d'enquête changera, mais la peine ne peut être aggravée, la perpétuité étant déjà risquée.
La peine peut cependant être réduite, s'il y a une libération volontaire de l'enfant avant sept jours.
La garde à vue des cinq proches se poursuit
Cinq proches des parents de Santiago sont toujours en garde à vue depuis ce mardi 22 octobre et leur interpellation à Livry-Gargan.
Deux d'entre eux sont soupçonnés d'avoir fait le voyage vers la Belgique avant de rentrer en France.
Il y a deux frères du père de Santiago, un demi-frère et deux de leurs compagnes.
L'enquête est ouverte pour enlèvement en bande organisée sur mineur de moins de 15 ans. La garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures soit jusqu'à samedi matin, si nécessaire.
Le retrait de la garde de l'enfant était envisagé
D'après une source policière, le retrait de la garde de l'enfant à ses parents était envisagé mais pas acté au moment de son enlèvement.
L'état de santé préoccupant du bébé
Cet enlèvement met la vie du bébé en danger. Né à sept mois de grossesse, il était encore incapable de se nourrir au sein ou au biberon.
L'alerte enlèvement signalait par ailleurs que son état de santé nécessitait "une prise en charge médicale constante".
Selon les médecins, sans prise en charge médicale pendant "12 heures", les jours du bébé sont en danger.
Trois jours après son enlèvement, Santiago et ses parents toujours introuvables
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à l'enlèvement de Santiago. Le nourrisson, grand prématuré âgé aujourd'hui de 19 jours, a été enlevé de la maternité Robert-Ballanger (Aulnay-sous-Bois) lundi soir.
Ses parents sont les principaux suspects ont été filmés ce mardi à Mons et la voiture qu'ils ont utilisé pour leur fuite a été retrouvée à Charleroi.