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Crack: les habitants de Pantin et d'Aubervilliers attendent toujours les solutions des pouvoirs publics

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Les habitants de Pantin se sont réunis ce mercredi soir treize jours après le déplacement des consommateurs de crack porte de la Villette. Ils dénoncent l'absence de décisions concrètes de la part des pouvoirs publics.

Treize jours après le déplacement des consommateurs de crack du secteur des jardins d'Eole à la porte de Villette, les riverains et les élus locaux dénoncent encore une situation insupportable. Surtout, ils attendent toujours des actions concrètes de la part du gouvernement et de la mairie de Paris.

Les habitants de Pantin sont retournés dans la rue ce mercredi soir pour dénoncer la situation, avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Soignez les ! Protégez nous !". Plus d'une centaine de personnes ont manifesté pour demander à l'Etat de prendre ses responsabilités.

Le collectif anti-crack 93 demande notamment l'évacuation du camp de la Villette mais aussi "une prise en charge pérenne du sujet du crack par les pouvoirs publics" avec des "solutions médicales", "un accompagnement social" et un "hébergement", détaille Nolan, un de leur membre, à BFM Paris.

"Aucune solution n'a été esquissée"

Jeudi dernier, une réunion a eu lieu entre la mairie de Paris, les préfets de région et de police mais aussi les maires des villes concernées (Pantin et Aubervilliers) concernant le crack. Pour les Pantinois, aucune réelle décision n'a été prise depuis.

"Absolument aucune solution n'a été esquissée à l'issue de cette réunion, en terme de mesures ou de calendrier", déplore Nolan, habitant de Pantin et membre du collectif anti-crack 93 au micro de BFM Paris, qui ajoute: "C'est de la part du gouvernement qu'on attend des résultats."

Les maires de Pantin et d'Aubervilliers avaient déjà qualifié cette réunion, qui a duré une heure, de "poudre aux yeux" et de "perte de temps" au micro de BFM Paris.

"Aucune proposition concrète. Juste une proposition d'une deuxième réunion qui interviendra au mois d'octobre, nous on attend qu'une seule chose, c'est qu'il y ait une proposition pour pouvoir soigner ces personnes dans une structure adaptée", avait expliqué Karine Franclet, maire UDI d'Aubervilliers vendredi dernier à BFM Paris.

Une solution "temporaire" selon Darmanin

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris avait pourtant assuré que "la maire de Paris a pris l'engagement de faire des propositions très précises" mais qu'elles seront rendues publiques "lorsqu'elles seront portées collectivement par l'ensemble des pouvoirs publics concernés".

Une semaine plus tard, rien n'a encore été annoncé par la mairie de Paris ni par le gouvernement. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait pourtant affirmé sur l'antenne de BFMTV que cette solution n'était que "temporaire".

Marine Langlois