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Paris Île-de-France

Castex à la tête de la RATP: une nouvelle "très bien accueillie" par Pécresse

L'ancien Premier ministre, Jean Castex, le 7 juillet 2020.

L'ancien Premier ministre, Jean Castex, le 7 juillet 2020. - Ludovic Marin © 2019 AFP

Selon les informations de BFM Paris Île-de-France, Jean Castex et Valérie Pécresse se sont entretenus au téléphone pour évoquer la possible nomination de l'ancien Premier ministre à la tête de la RATP.

Jean Castex a appelé mardi après-midi la présidente d'Île-de-France mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, pour l'informer de sa potentielle nomination comme patron de la RATP, a appris BFM Paris Île-de-France ce mercredi l'entourage de Valérie Pécresse. Emmanuel Macron a en effet choisi son ancien Premier ministre pour succéder à Catherine Guillouard.

De nombreux dossiers

La présidente de la région Valérie Pécresse a "très bien accueilli cette annonce" et a déjà fait part de deux enjeux à l'ancien Premier ministre. D'abord financiers concernant les 450 millions d’euros manquant pour boucler le budget d'Île-de-France mobilités en 2023. Valérie Pécresse appelle le gouvernement à agir sur ces financements pour éviter une hausse trop élevée du pass Navigo pour les usagers.

"Espérons que son arrivée mettra fin à l'indifférence et à l'inaction du gouvernement vis-à-vis des transports du quotidien et de leurs usagers", a également tweeté Valérie Pécresse.

Elle a également fait part à Jean Castex de la nécessité d'"apaiser" le climat social au sein de la RATP avec des mouvements de grève qui se multiplient depuis la rentrée de la part des salariés.

Cette possible prise de fonction à la tête de la RATP suscite plus de craintes à la CFE-GCG. Frédéric Ruiz, président du syndicat au Groupe RATP, va "juger sur pièces" en indiquant qu'"a priori, [Jean Castex] n'a pas de compétence dans les transports".

"Tout va dépendre des missions qui lui seront confiées mais il y aura probablement la continuation de la destruction de la RATP (par l'adaptation de l'entreprise face à l'ouverture à la concurrence des transports en commun en Île-de-France, NDLR)", poursuit Frédéric Ruiz à BFM Paris Île-de-France.

Le syndicaliste souligne que l'ancien Premier ministre "semblait avoir une volonté de dialogue" mais "il semblait tirailler entre la loyauté et sa volonté de dialogue" lorsqu'il était au gouvernement.

La mise en concurrence inquiète

De leurs côtés, les administrateurs communistes d'IDFM vont demander un rendez-vous à Jean Castex, a appris BFM Paris Île-de-France. Il s'agit d'alerter celui qui devrait être patron de la RATP sur "l'effondrement" de l'entreprise de transport et lui demander d'intervenir auprès du gouvernement pour "arrêter la mise en concurrence".

Ils souhaitent aussi que soient affectés "1 milliard d'euros de nouvelles recettes par an à la RATP pour permettre une hausse de 20% des salaires".

Nicolas Dumas et Amaury Tremblay