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Paris Île-de-France

Carburant: en pleine récolte, la situation "urgente" des agriculteurs franciliens

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En pleine récolte, les agriculteurs franciliens consomment énormément de carburant, notamment avec les moissonneuses.

Une pénurie qui arrive au mauvais moment. Alors que la grève continue chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, la situation devient compliquée pour les agriculteurs franciliens. Ces derniers ont du mal à trouver du carburant alors que les récoltes sont encore en cours. Une activité qui nécessite d'importantes quantités de carburant.

À Itteville dans l'Essonne, Thierry doit encore moissonner 25% de ses surfaces de maïs et ne pense pas pouvoir tenir la cadence plus d'une semaine.

"J'ai pu me faire livrer un petit peu de carburant, j'ai pu me faire livrer 3000 litres de carburant mais une moissonneuse qui tourne, elle consomme 800 litres par jour. On va pouvoir tenir 5/6 jours", explique Thierry au micro de BFM Paris Île-de-France.

Des choix difficiles

En plus du moissonnage, la plantation des nouvelles récoltes a également lieu en ce moment. Avec la pénurie de carburant, Thierry a dû faire du choix et a mis sa moissonneuse à l'arrêt.

"Je considère que c'est plus important aujourd'hui de semer le blé que de récolter le maïs, en tout cas dans les proportions dans lesquelles elles se passent. La moissonneuse c'est vraiment un poste important de consommation de carburant", détaille-t-il à notre micro.

La récolte n'est pas compliquée qu'en Essonne, les agriculteurs de Seine-et-Marne vont également rapidement manquer d'essence. Ils parlent d'une situation "très très urgente".

"Il faut absolument libérer tous les stocks stratégiques pour approvisionner l'agriculture. Ça fait partie de notre souveraineté alimentaire et je ne comprends pas ce temps qui est beaucoup trop long à notre goût pour débloquer la situation", affirme Cyrille Milard, président de la FDSEA Seine-et-Marne.

Alors que la grève a été reconduite dans tous les sites touchés par le mouvement ce jeudi, les agriculteurs franciliens ont décidé d'interpeller l'exécutif. Comme les professionnels de santé ou les secours, ils souhaitent être prioritaires à la pompe.

Dah Magassa et Rémi Senlis avec Marine Langlois