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Paris Île-de-France

Carburants: covoiturage et véhicules électriques en libre-service plébiscités en Ile-de-France

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Alors que les difficultés à trouver de l'essence se font toujours ressentir dans la région, les Franciliens cherchent des alternatives à la voitures.

Alors que l'Ile-de-France est l'une des régions les plus touchées par la pénurie de carburants, les automobilistes ont commencé à s'adapter. Ce mardi, la Première ministre Elisabeth Borne a reconnu "une situation insupportable" en Ile-de-France, alors que les grèves dans les raffineries durent depuis désormais plus de deux semaines.

Mardi soir, 44% des stations-service franciliennes étaient en situation de pénurie partielle ou totale de carburant. Les files de voiture, s'allongent devant les stations et les autombilistes doivent souvent s'armer de patience pour remplir leur réservoir.

+80% d'utilisateurs sur une appli de covoiturage

Pour contourner cette situation, de nombreux usagers franciliens ont choisi de changer leurs modes de déplacement. Certains ont notamment décidé de ranger leur voiture au garage pour privilégier le covoiturage.

L'application Klaxit spécialisée dans le partage de véhicules pour des trajets domicile-travail, a vu son nombre d'utilisateurs bondir de 80% en une semaine.

"Ceux qui ne peuvent pas faire de télétravail, qui sont obligés de prendre la voiture pour aller au boulot, on les retrouve beaucoup sur la plateforme", constate Julien Haunnart, président de Klaxit au micro de BFM Paris-Ile-de-France.

Le choix de l'électrique en libre-service

Ces derniers jours, les Franciliens sont également plus nombreux à utiliser les voitures électriques en libre service. En un mois, le nombre d'inscriptions au service d'autopartage Zity a augmenté de 30%.

Autre mode de déplacement partagé en plein boom: les scooters électriques en libre service. L'application Cityscoot connaît, elle aussi, un plus grand succès qu'à l'accoutumée.

"Sur les deux derniers jours, on note une augmentation de 15 à 20%. Si ça peut paraître assez raisonnable, c'est assez inédit historiquement. On a rarement vu des augmentations d'une semaine sur l'autre aussi importante", souligne Bertrand Altmayer, directeur général de Cityscoot à BFM Paris Ile-de-France.

Prendre les transports en commun

D'autres automobilistes, dans l'impossibilité de faire le plein, ont décidé de prendre les transports en commun. C'est le cas de cette usagère, venant de Jouy-en-Josas, interrogée par BFM Paris Ile-de-France à la sortie du RER C.

"J'ai plus d'essence, j'ai plus qu'une barre, donc c'est la catastrophe (...) Dans les prochains jours, je vais limiter mes déplacements mais c'est pareil, quand je vais aller à Paris je vais y aller en transports en commun avec le RER C, un bus etc".

Alors que le mouvement de grève a été reconduit sur l'ensemble des sites et raffineries mobilisés ce mercredi, le gouvernement a annoncé le lancement de la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt de carburant de la raffinerie Esso-Exxon Mobil de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime).

En attendant le retour à la normale et le réapprovisionnement des stations service, les usagers franciliens devraient donc continuer à adapter leurs modes de déplacement.

Garance Amespil, Nils Constant, Chloé Berthod et Gauthier Hartmann