Attaque à Paris: Gérald Darmanin réclame que les autorités puissent "demander une injonction de soins"

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à Matignon le 20 novembre 2023 - ALAIN JOCARD / AFP
Gérald Darmanin a réclamé ce dimanche 3 décembre que les autorités "puissent demander une injonction de soins" pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques afin de prévenir des passages à l'acte comme celui de l'assaillant du pont Bir Hakeim.
Le ministre de l'Intérieur s'exprimait au journal télévisé de TF1 à l'issue d'une réunion à Matignon consacrée à la sécurité après cette attaque au couteau samedi soir qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin et blessé un Britannique et un Français.
L'assaillant "est adhérent à l'islam radical et il est malade psychiatrique. Il avait arrêté les soins à la demande de certains médecins", a rappelé Gérald Darmanin.
La France "durablement sous le coup de la menace islamiste radicale"
"Ce qu'il faut sans doute changer - on l'a vu autour de la Première ministre (Elisabeth Borne) - c'est que le pouvoir public, les préfets, les policiers puissent demander, exiger une injonction de soins, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", a-t-il poursuivi.
Soulignant que les "policiers n'étaient pas des médecins", il a fait valoir qu'ils avaient "à gérer des personnes aux troubles psychotiques et adhérant à l'islam radical".
Le ministre a insisté sur le fait que la France était "durablement sous le coup de la menace islamiste radicale". "Il faut, a-t-il dit encore, avoir une réponse pénale extrêmement ferme".