Anne Hidalgo veut abaisser la vitesse sur le périphérique à 50km/h "courant octobre"

Les automobilistes franciliens vont devoir lever le pied à la rentrée. Dans un entretien accordé à Ouest-France ce samedi 31 août, la maire de Paris a affirmé sa volonté d'abaisser à 50km/h la vitesse maximale sur le périphérique parisien.
"Oui, il passera à 50 km/h maximum courant octobre", a déclaré l'édile.
La décision avait déjà été prise au mois de novembre 2023 lors de l'annonce du Plan Climat. Malgré plusieurs oppositions suscitées chez les responsables politiques comme chez les automobilistes, la mairie de Paris persiste.
"Une mesure de santé publique"
Clément Beaune, ministre des Transports à l'époque puis son successeur Patrice Vergriete, actuellement démissionnaire, s'étaient positionnés contre cette baisse de la vitesse maximale autorisée.
Ce dernier avait appelé Anne Hidalgo à ne pas "stigmatiser les gens qui sont obligés de prendre leur voiture". Mais celle-ci a choisi de maintenir le calendrier prévu à la fin de l'année dernière.
"C’est une mesure de santé publique pour les 500.000 personnes qui vivent aux abords du périphérique", justifie-t-elle.
Au mois de mai, David Belliard, adjoint en charge des mobilités et des transports, avait déjà assuré sur France Bleu Paris que "le périphérique sera à 50km/h à l'automne prochain".
Une voie de covoiturage toujours souhaitée
Au cours de son entretien réalisé avec nos confrères d'Ouest France, la maire de Paris confirme également "que les voitures ne reviendront pas devant la tour Eiffel à la fin des Jeux". Elle revient aussi sur la possibilité réserver une voie du périphérique au covoiturage, aux taxis et aux transports en commun.
Sur ce dernier point, c'est l'Etat qui devra prendre une décision, mais Anne Hidalgo rappelle les dépenses déjà effectuées pour transformer ces voies durant les Jeux olympiques et paralympiques et réaffirme son objectif de lutte contre la pollution de l'air. "J'irai jusqu'au bout" assure-t-elle.
Depuis le début de son premier mandat en 2014 et malgré des oppositions, l'édile assume sa volonté de réduire l'importance de la voiture au sein et aux abords de la capitale.
Un sujet qui crée régulièrement des crispations avec ses opposants à la mairie de Paris et avec la présidente de la région Valérie Pécresse, qui accuse la municipalité de "pénaliser" les conducteurs franciliens.