Périphérique à 50km/h: 500 automobilistes attaquent la ville de Paris, Belliard défend une mesure aux "effets positifs"

La décision ne passe toujours pas. Près de deux mois après l'abaissement de la vitesse maximale à 50km/h sur le périphérique parisien, entrée en vigueur au 1er octobre dernier, 500 automobilistes se sont réunis ce vendredi 29 novembre pour attaquer en justice la municipalité de la capitale, comme le rapporte Le Figaro.
L'objectif de la Ligue de défense des conducteurs et la Fédération française des motards en colère, porteuses de la requête auprès du tribunal administratif de Paris, est de faire annuler l’arrêté municipal de la ville.
"Il s’agit en grande partie d’automobilistes de la région parisienne", indique au journal Le Figaro Me Séverine Manna, avocate de la plateforme Riposte juridique où se sont rassemblés en collectif ces derniers.
Cette dernière note auprès de BFM Paris Île-de-France "des irrégularités" dans la mesure. "Plusieurs communes limitrophes auraient dû être intégrées dans ce processus de décision. Même le préfet de police de Paris ne l'a pas été", s'interroge-t-elle.
Une procédure "légitime", Belliard se dit "confiant"
Du côté de la municipalité parisienne, on assure que "la maire de Paris a autorité sur la question de la limitation de la vitesse pour des raisons de sécurité et de santé publique".
"Et là, on est en plein dedans", s'explique David Belliard, adjoint à la maire en charge des transports, au micro de BFM Paris Île-de-France. "Ce que je constate c'est que depuis que nous avons mis en place cette mesure, sur le bruit, la question des accidents, et même s'il faut attendre évidemment, sur la question de la pollution et la baisse de la pollution de l'air, ces indicateurs sont au vert. Cette mesure de la réduction de la vitesse maximale a des effets positifs", clame-t-il.
"Je ne dis pas que c'est parfait, mais oui ça roule un peu mieux sur le périphérique. Cette mesure semble réaliser ce que nous avions prévus, c'est-à-dire, moins de congestions et plus de fluidité", ajoute David Belliard.
Si ce dernier concède que la procédure entamée en justice "est légitime" et qu'il s'agit du "droit" des automobilistes "s'ils souhaitent contester cette décision", l'élu écologiste se dit "très confiant" et assure qu'il continuera "pas à pas" à "transformer ces infrastructures".