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Ado tué à Viry-Châtillon: l'un des mis en cause "a reconnu avoir porté des coups" en garde à vue

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Grièvement blessé ce jeudi 4 avril, le collégien avait été hospitalisé avant de mourir vendredi en début d'après-midi. Le parquet d'Évry a requis ce dimanche le placement en détention provisoire de quatre des cinq personnes mises en cause.

"Ce n'est pas du tout un assassinat". Maître Jacques Bourdet, avocat en charge de la défense de l'un des mineurs mis en cause dans la mort d'un adolescent de 15 ans à Viry-Châtillon le jeudi 4 avril dernier, s'est exprimé ce dimanche au micro de BFMTV.

Ce dernier affirme que son client a reconnu les violences sur le jeune homme en garde à vue.

"Il a reconnu avoir porté des coups (...). C'est manifestement des coups mortels, c'est-à-dire des violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner", explique l'avocat.

Maître Jacques Bourdet affirme également que son client s'est présenté spontanément au commissariat vendredi dernier, le jour de la mort de Shemseddine.

Le parquet a requis ce dimanche 7 avril le placement en détention provisoire de quatre des cinq personnes mises en cause dans cette affaire, selon un communiqué.

L'institution détaille que sur les cinq personnes déférées devant la justice, un majeur de 20 ans, trois mineurs de 17 ans et une mineure de 15 ans, quatre auraient directement participé au passage à tabac du jeune Shemseddine et trois font partie de la même famille. "Trois de ces personnes étaient issues d'une même fratrie: le majeur de 20 ans, un des mineurs de 17 ans et la mineure de 15 ans", précise le procureur de la République.

"Compte tenu notamment des risques de concertation et de pression sur les témoins, ainsi que du trouble majeur à l'ordre public suscité par l'extrême gravité des faits, le placement en détention provisoire" de ces quatre personnes "est requis", précise le parquet.

Confrontation après des échanges "sur la sexualité"

La cinquième personne mise en cause, une mineure de 15 ans, sœur de deux des personnes soupçonnées d'avoir commis l'agression, n'est pas visée par une réquisition de placement en détention provisoire. Elle est aussi sous le coup d'une information judiciaire pour abstention volontaire d'empêcher un crime.

Des échanges "sur la sexualité" entre la victime et la sœur de deux des quatre suspects seraient à l'origine de l'agression. Le majeur de 20 ans et son frère, l'un des mineurs de 17 ans, "craignant pour [la] réputation" de leur cadette (la mineure de 15 ans), auraient "enjoint à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle".

Le jeudi 4 avril, après que la victime se soit "vantée de pouvoir librement parler avec leur sœur, n'ayant pas encore eu à subir de pression de leur part", les deux frères accompagnés de deux connaissances (les deux autres mineurs de 17 ans), ont "croisé la victime, de manière fortuite selon leurs déclarations" à proximité du collège des Sablons.

Trois de ces derniers étaient déjà connus défavorablement de la justice pour des condamnations allant du 1er février au 17 novembre 2023.

Alixan Lavorel avec Nicolas Coadou