Ado tué à Viry-Châtillon: le placement en détention provisoire de quatre mis en cause requis par le parquet

Le parquet d'Évry a requis ce dimanche le placement en détention provisoire de quatre des cinq personnes mises en cause dans la mort d'un adolescent de 15 ans à Viry-Châtillon vendredi après une violente agression.

Le parquet d'Évry a requis ce dimanche 7 avril le placement en détention provisoire de quatre des cinq personnes mises en cause dans l'enquête sur la mort d'un adolescent de 15 ans vendredi après sa violente agression la veille à proximité de son collège, à Viry-Châtillon, selon un communiqué.

"Compte tenu notamment des risques de concertration et de pression sur les témoins, ainsi que du trouble majeur à l'ordre public suscité par l'extrême gravité des faits, le placement en détention provisoire" de ces quatre personnes "est requis, précise le parquet.

Confrontation après des échanges "sur la sexualité"

La cinquième personne mise en cause, une mineure de 15 ans, soeur de deux des personnes soupçonnées d'avoir commis l'agression, n'est pas visée par une réquisition de placement en détention provisoire. Elle est aussi sous le coup d'une information judiciaire pour abstention volontaire d'empêcher un crime.

Selon les premiers résultats de l'enquête, l'agression résulterait d'une altercation au sujet de la soeur de deux des personnes soupçonnés de l'agression. "Les deux frères avaient appris, plusieurs jours auparavant, que Ieur sœur correspondait avec des personnes de son âge sur des sujets relatifs à la sexualité", détaille le parquet dans le communiqué.

Ils auraient alors mis en garde les garçon avec qui parler leur soeur, mais la victime se serait vanté de ne pas avoir confronté et de continuer échanger avec l'adolescente.

"Le 4 avril 2024 à 16 heures, les deux frères, accompagnés de deux connaissances, s’étaient rendus au collège des Sablons où ils avaient croisé la victime, de manière fortuite selon Ieurs déclarations. Ils avaient ensuite demandé à l’adolescent de les suivre dans un hall d’immeuble pour avoir une explication au sujet des propos qu’il tenait à l’égard de la jeune fille. Le ton était monté et des coups avaient été portés, entraînant la chute de la victime", précise encore le parquet d'Évry.

L'homme de 20 ans aurait ensuite contacté les secours, en donnant toutefois de fausses informations sur la cause de l'état de la victime, évoquant notamment plusieurs personnes cagoulées qui se seraient enfuies à pied.

Décès à la suite d'un traumatisme crânien

La victime a ensuite été prise en charge avec son pronostic vital engagé. Elle est décédée vendredi dans l'après-midi d'un traumatisme crânien "ayant entraîné un hématome sous-dural".

La mineure de 15 ans n'était pas présente au moment de l'agression mais "des indices graves et concordants permett(e)nt de considérer qu’elle était informée des intentions de ses frères vis-à-vis de la victime". Les investigations ont été confiées à un juge d'instruction du tribunal judiciaire d'Évry.

Glenn Gillet