BFMTV
Paris Île-de-France

"On n'arrive plus à tenir debout": l'émotion de la famille de Shemseddine, collégien tué à Viry-Châtillon

Des collégiens devant l'entrée du collège Les Sablons à Viry-Châtillon, en Essonne, où était scolarisé Shemseddine, qui a succombé à ses blessures le 5 avril 2024.

Des collégiens devant l'entrée du collège Les Sablons à Viry-Châtillon, en Essonne, où était scolarisé Shemseddine, qui a succombé à ses blessures le 5 avril 2024. - Miguel MEDINA © 2019 AFP

"Nous sommes complètement éteints", ont témoigné au Parisien la tante et la cousine de l'adolescent passé à tabac jeudi 4 avril et mort le lendemain après-midi.

"Notre famille est détruite". Depuis jeudi, la tante et la cousine de Shamseddine, le collégien de Viry-Châtillon (Essonne) âgé de 15 ans mort vendredi 5 avril au lendemain d'une violente agression, déclarent être "complètement éteintes" et "n'arrivent plus à tenir debout", comme elles l'ont confié à nos confrères du Parisien.

La tante de Shemseddine, Hana (le prénom a été modifié), âgée de 55 ans, raconte s'être rendue dans le hall de l'immeuble où son neveu a été passé à tabac après avoir été appelée par le commissariat. "Ils m’ont tenue à l’écart. Ils n’ont pas voulu que je m’approche de lui. Je n’ai pas pu le rassurer", raconte-elle au quotidien. Hana a ensuite prévenu la mère de Shemseddine, sa soeur:

" Elle me posait cette question en boucle: 'Qu’est-ce qu’ils ont fait à mon fils'"

Shemseddine "voulait devenir policier ou gendarme"

Alors que cinq personnes âgées de 15 à 20 ans interpellées vendredi ont vu leur garde prolongée samedi soir et qu'une enquête est ouverte pour "assassinat et violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire", Hana et sa fille Sarah veulent croire qu'une éventuelle histoire d'amour serait à l'origine du déferlement de violence.

Décrit par sa tante comme le "comique de la famille", un adolescent "joyeux", "plein de vie", qui aimait les jeux vidéo et "adorait chanter", Shemseddine ne paraissait pas particulièrement préoccupé ces derniers jours, d'après sa cousine. "Il aimait garder son jardin secret. Sur son visage, ça ne se voyait pas quand il avait des problèmes", a de son côté témoigné au Parisien l'un des amis de Shemseddine.

D'après Sarah, l'adolescent était un bon élève et "voulait devenir policier ou gendarme". Shemseddine avait même "hâte" de travailler pour pouvoir "aider sa mère", veuve depuis quatre ans et maman de deux autres enfants.

La mère, la soeur et le frère de Shemseddine n'ont pas pu rentrer chez eux depuis le drame. "C’est impossible pour ma sœur de voir les effets personnels de son fils", explique Hana. "Ce n’est pas humain, pour une maman, de se voir enlever un enfant qu’elle a porté pendant neuf mois."

Vincent Gautier