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Cyclone à Mayotte: la police nationale lance un appel aux volontaires dans ses rangs pour se rendre sur place

Un insigne de la police nationale (image d'illustration).

Un insigne de la police nationale (image d'illustration). - PATRICK KOVARIK / AFP

Avec des rafales de vent à plus de 220 km/h, le cyclone Chido a ravagé le petit archipel où environ un tiers de la population vit dans de l'habitat précaire.

La police lance un appel aux volontaires. Dans un télégramme que BFMTV a pu consulter ce mardi 17 décembre, le directeur général de la police nationale Louis Laugier a appelé les policiers volontaires à se manifester pour ceux souhaitant se rendre à Mayotte, dévastée par le passage du cyclone Chido il y a trois jours.

L'objectif est de "renforcer les effectifs locaux, tous mobilisés et également touchés à titre personnel par cette catastrophe naturelle".

Ces fonctionnaires pourront effectuer des missions de voie publique ou de maintien de l'ordre, mais aussi de police judiciaire, technique et scientifique, ainsi que de la police aux frontières.

"Chaque volontaire doit être disponible pour partir dans des délais très brefs. Ces policiers doivent être en capacité de se projeter en situation dégradée, notamment sur l'hébergement ou les conditions sanitaires", est-il écrit.

Le pire cyclone depuis 90 ans

Mayotte a été frappée ce samedi par le pire cyclone qu'il ait connu en 90 ans, laissant la place à des scènes de dévastation dans le département le plus pauvre de France. Un bilan très provisoire fait état de 21 mort, mais les autorités redoutent "plusieurs centaines" de morts, peut-être "quelques milliers".

En effet, la totalité de l'habitat précaire, où environ un tiers de la population vit, a été détruit par les rafales de vent à plus de 220km/h et les pluies qui ont touché l'archipel samedi.

L'accès aux populations demeure très difficile. Les habitants manquent déjà d'eau et de nourriture. Un pont aérien et maritime a été mis en place depuis l'île de La Réunion pour acheminer l'aide humanitaire ainsi que des personnels médicaux et de secours.

En termes de risques sanitaires, plusieurs craintes se dessinent: d'abord, les blessés directs. Ensuite, les patients chroniques qui décompensent (comme ceux qui ont besoin d'une dialyse). Enfin, le manque d'eau et le risque épidémique. À Mayotte, les soignants redoutent particulièrement le choléra, en raison des difficultés d’accès à l'eau potable.

Matthias Tesson avec Salomé Robles