AVANT/APRÈS. Cyclone Chido à Mayotte: l'ampleur des dégats visibles depuis l'espace

"L'archipel est complètement dévasté. L'habitat précaire, les bidonvilles, il n'en reste plus rien". De retour à la Réunion après une visite "au coeur du désastre" à Mayotte, le ministre démissionnaire de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est refusé ce lundi à tout "pronostic" sur le bilan human du cyclone Chido dans le département le plus pauvre de France.
Ce lundi 16 décembre, la société de technologie spatiale Maxar a diffusé pour la première fois des images satellite de Mamoudzou, chef-lieu de l'île, depuis le passage des vents destructeurs samedi. Ces photographies permettent de se rendre compte de l'ampleur des dégâts.
La ville de Mamoudzou est détruite
Le port de Mamoudzou a ainsi été en partie englouti, selon ces images relayées auprès des médias par l'Agence France presse. Les bâtiments près de la côte ont été détruits, les arbres rasés.
Les bidonvilles autour du collège de Kwale ont aussi été touchés par le passage des vents violents.
La situation du système de soins est "très dégradée" avec un hôpital "très endommagé" et des centres médicaux "inopérants", a déclaré Geneviève Darrieussecq.
Avec des rafales de vent à plus de 220 km/h, Chido a été le cyclone le plus destructeur à Mayotte depuis 90 ans. Il est surtout "exceptionnel" car l'oeil a frappé directement le petit archipel, selon François Gourand, prévisionniste à Météo-France
Macron va décréter un deuil national
Mamoudzou n'est pas la seule ville ravagée par le passage du cyclone. Les images du port de Dzaoudzi, troisième commune du département, sont saisissantes.
Le président de la République Emmanuel Macron a évoqué dans la soirée ce lundi une "tragédie". Il a annoncé qu'un deuil national va être décrété en hommage aux victimes.
Au moins 21 personnes ont été tuées, selon un bilan provisoire. Mais les autorités redoutent "plusieurs centaines" de décès. Le décompte est compliqué par le fait que Mayotte, est une terre de forte tradition musulmane et que, selon les rites de l'islam, de nombreux défunts ont vraisemblablement été enterrés dans les 24 heures suivant leur mort.