Paris, Bordeaux... Ces villes qui ont connu leurs premières "nuits tropicales"

Dans certaines villes de France, la température n'est pas descendue sous les 20°C entre mercredi 26 et jeudi 27 janvier. Le symptôme d'une "nuit tropicale" qui devrait se reproduire dans la partie sud du pays.

Des températures étouffantes. Certaines villes de France ont connu cette semaine leurs premières "nuits tropicales", c'est-à-dire que le mercure n'est pas redescendu sous le seuil des 20°C entre le coucher et le lever du soleil.

À Paris, dans la nuit de mercredi à ce jeudi 27 juin, la station de Météo-France située dans le parc Montsouris (14e arrondissement) a relevé une minimale de 20°C à 6 heures du matin. "Ça signifie qu'il faisait 3 degrés de plus dans les rues de la capitale", indique à BFMTV.com François Jobard, prévisionniste à Météo-France.

Les capteurs installés par l'association Infoclimat dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés et près de la porte de Vincennes montrent en effet que le thermomètre n'est pas descendu sous les 23°C.

Baisse des températures dans le nord

D'autres villes ont connu des conditions météorologiques similaires cette nuit, particulièrement en Aquitaine. À Bordeaux et Agen, les minimales relevées cette nuit par les stations de Météo-France étaient respectivement de 21,6 et 20,8°C.

La nuit de ce jeudi à vendredi devrait être plus agréable dans le nord-ouest de la France et la région parisienne, où les températures nocturnes comme diurnes vont baisser dans les prochains jours.

En revanche, "dans les deux-tiers sud-est du pays, on aura encore cette nuit des températures proches ou supérieures à 20°C", alerte François Jobard. Météo-France prévoit ainsi une température minimale nocturne de 21°C à Lyon et de 20°C à Marseille.

Forte humidité

Ces "nuits tropicales" - un terme informel jugé "un peu abusif" par François Jobard - sont favorisées par une masse d'air chaud et humide. "L'humidité atteint actuellement 40 à 60% selon les régions, ça explique cette impression de lourdeur et de moiteur dans l'air", détaille le prévisionniste. À l'inverse, "quand l'air est sec, les températures redescendent plus facilement la nuit", poursuit le spécialiste.

Les "nuits tropicales" se produisent davantage dans les grands centres urbains, où le phénomène d'"îlots de chaleur" empêche la température de baisser la nuit.

De telles températures nocturnes ne sont pas exceptionnelles mais "leur nombre a tendance à augmenter avec le réchauffement climatique", conclut François Jobard.

François Blanchard