CARTE. Record de pluie au printemps depuis 2008: dans quelles régions les anomalies ont été les plus fortes?

Une page pluvieuse que de nombreux Français ont hâte de tourner. La France vient de connaître selon Météo-France son printemps météorologique (mars-avril-mai) "le plus pluvieux depuis 2008", "avec une anomalie de +45%" de précipitations par rapport aux normales 1991-2020.
Le printemps 2024 se classe ainsi au quatrième rang des printemps les plus pluvieux, derrière les printemps 2001, 1983 et 2008. Si "partout, il a beaucoup plu et souvent", selon l'institut météorologique, certaines régions ont plus souffert (ou bénéficié) des précipitations que d'autres.
Des pluies dans le Centre et en PACA en forte hausse
"Sur le Poitou, les Charentes, le nord de l'Alsace et la Lorraine ainsi que sur les Cévennes ardéchoises ou encore la Côte d'Azur, il est tombé deux fois plus de pluies que la normale", indique Météo-France dans un bulletin publié lundi 3 juin.
Comme le montre notre carte ci-dessus, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est celle qui enregistre la plus forte variation par rapport aux normales, avec 77% de précipitations en plus. Le Centre-Val de Loire a aussi été particulièrement touchée, avec 58% de pluies de plus par rapport aux normales 1991-2020.
La Corse fait exception puisque l'île de Beauté enregistre des précipitations en léger déficit (-3%) par rapport aux normales.
De la pluie un jour sur deux
Certaines zones ont même connu plus d'un jour sur deux de pluie (plus de 1 mm) comme le sud de la Bretagne, une partie du nord de la France et une large diagonale allant du Limousin à la Lorraine.
Ces fortes précipitations se sont accompagnés d'un ensolleillement faible. "À l'échelle de la saison et du pays, on enregistre un déficit d'ensoleillement proche de 20%, qui atteint 30% localement dans le nord-est de la France", selon Météo-France, faisant du printemps 2024 l'un des plus sombres, "comparable aux printemps 2013 et 1983".
Du côté du mercure en revanche, "les températures restent supérieures aux normales en moyenne sur la saison, avec une anomalie de +0,8°C par rapport aux normales 1991-2020", souligne l'établissement public.
Il faut remonter au printemps 2021 (-1,0°C) pour trouver une saison plus froide que les normales de la période 1991-2020, pourtant déjà nettement plus chaudes qu'à la fin du XIXe siècle, avant l'effet des émissions de gaz à effet de serre de l'humanité.