"Catastrophique": les intempéries ont causé d'importants dégâts dans les cultures de Villeneuve

Les Bas-Alpins ont été surpris par la météo ce samedi 1er juin. En particulier à Villeneuve, qui a été l'épicentre d'un épisode orageux. Les rues du village sont devenues entièrement blanches, recouvertes par des grêlons.
Environ 70 millimètres de pluie ont été enregistrés en quelques heures, soit l'équivalent de six semaines de précipitations, selon les estimations de Paul Marquis, météorologue pour Météo Alpes Durance.
Mais l'eau n'est pas arrivée seule: de la grêle est également abondamment tombée, causant des dégâts chez les agriculteurs.
Des conséquences "pour les vignes"
Le domaine Nosary, situé sur le bas de la commune, avait déjà subi le gel il y a peu. Désormais, les quelque vignes qui avaient réussi à refaire des grappes ont été percées par les grêlons, de même que les tomates tout juste plantées. Un coup dur pour Sarah Pascal, la gérante du domaine Nosary, et son mari.
"On avait reçu une alerte ce samedi plutôt tard en fin de matinée, et qui dit orage dit risque de grêle. Mais on ne s'attendait pas à ce que ce soit autant impressionnant", raconte-t-elle à BFM DICI. "Ça a été catastrophique. Ça a duré 20 minutes seulement, mais ce sont des gros grêlons qui sont tombés, donc il y a des dégâts sur les cultures".
L'exploitation s'étend de Volx à La Brillanne, mais c'est au cœur du domaine que l'orage s'est abattu.
"C'est majoritairement sur Villeneuve qu'on a les cultures de pleins champs", explique l'agricultrice. Forcément, ces impacts de grêle auront des conséquences "pour les vignes".
"Elles avaient déjà gelé, mais avec la chaleur, c'était un petit peu reparti. Mais le peu de grappes qu'on avait récupérées, maintenant c'est abîmé. Sur les tomates qu'on a plantées il y a dix jours, on avait quelques fleurs, mais ça a été coupé. Ça repartira, mais avec un potentiel risque de perte, et pour les colzas on va devoir attendre pour les engrainer."
"Encore beaucoup de travail et de pertes"
Quant au maïs et au tournesol, "il va sûrement falloir décroûter pour que les semis puissent sortir correctement. Donc c'est encore beaucoup de travail et de pertes... c'est très fatigant mentalement", déplore Sarah Pascal.

Même si 24 heures après l'épisode d'intempéries, la grêle pèse encore littéralement dans les filets de l'exploitation -certains ont même cassé sous le poids des grêlons- des zones ont été épargnées. Les jeunes fruits, majoritairement, ont survécu à la grêle.
Une cagnotte en ligne a été lancée pour soutenir le domaine Nosary, touché par de multiples aléas météorologiques. Le domaine espère, comme de nombreux autres agriculteurs ne plus être touchés par ces épisodes climatiques dévastateurs.