Intempéries: comment et par qui sont déterminées les vigilances météo?

Il s'agit d'une première pour les Bouches-du-Rhône. Depuis les premières heures de ce lundi, le département du sud de pays a été placé en vigilance rouge pluie-inondation par Météo-France, en prévision d'épisodes orageux violents qui ont frappé peu après Marseille et sa région. Dans le même temps, cinq départements du même secteur géographique, le Vaucluse, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes ainsi que la Haute-Corse ont quant à eux été placés en vigilance orange aux orages et crues.
"Dès cet après-midi, probablement à partir de 13 ou 14 heures, on va connaître un épisode orageux sans précédent" a affirmé à notre antenne Benoît Payan, maire de la cité phocéenne. Ce lundi matin, près de 200 litres par m3 y sont déjà tombés, soit l'équivalent de deux mois de pluie. Un volume qui devrait encore augmenter drastiquement d'ici la fin de journée.
Plusieurs acteurs
Si Météo-France a bien pour rôle de faire le relai de ces différentes vigilances, la décision de placer un département dans l'une des quatre catégories n'est pas le seul fait de l'institut météorologique. Ainsi, plusieurs acteurs collaborent à ce classement, dont la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), la Direction de la Santé (DSP), la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) ou encore Santé Publique France (SpF).
Pour des événements plus locaux, le Schapi, Service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations, le SPC, service de prévention des crues du ministère de la transition écologique ou encore le Shom, service hydrographique et océanographique de la marine, en particulier pour les phénomènes de vagues-submersions pour ce dernier, sont également consultés.
Quatre couleurs pour autant de vigilances
Pour l'heure, les Bouches-du-Rhône ont ainsi été placées au plus haut de l'échelle des vigilances. Dans les faits, elle correspond à la survenue de phénomènes dangereux et exceptionnels dans une zone géographique, il convient alors de se renseigner fréquemment de l'avancée de la situation et de suivre scrupuleusement les consignes.
En cas de vigilance orange, la situation devient moins dangereuse, mais il reste malgré tout nécessaire de rester informé de l'avancée des situations. Enfin, la vigilance jaune correspond à un phénomène habituel dans une région et la verte à une situation normale, sans rien de particulier à signaler. Les différentes situations sont révisées au minimum deux fois par jour, à 6 et 16 heures.
Dans le cas d'une vigilance rouge, la population d'un département est appelée à rester chez elle, à ne pas utiliser de véhicules dans la mesure du possible en particulier sur des routes submergées, à ne pas amener ses enfants à l'école, à se mettre en sécurité dans des étages ou encore d'attendre les consignes des autorités pour une éventuelle évacuation. En revanche, ces vigilances ne sont pas à confondre avec les alertes, uniquement partagées par les autorités (préfets, maires...) et qui se traduisent par des appels téléphoniques, des envois de mails ou encore l'utilisation de sirènes.