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"Comme une tornade": des témoins racontent la violence des orages qui ont balayé la Corse

La Corse a été balayée par un orage fulgurant.

La Corse a été balayée par un orage fulgurant. - BFMTV

Un orage brutal et fulgurant a déferlé sur la Corse ce jeudi matin, faisant au moins trois morts et douze blessés. Trois habitants d'Ajaccio sont intervenus ont raconté la violence du phénomène sur BFMTV.

Quelques instants de bourrasques, puis le retour au calme. Ce jeudi matin, aux alentours de 8h30, la Corse a été balayée par un orage aussi soudain que violent, après avoir été placée en vigilance orange de dernière minute par Météo-France. Le phénomène, particulièrement brutal, a fait au moins six morts, dont une adolescente de 13 ans tuée par la chute d'un arbre sur le bungalow familial dans un camping de Sagonte, et une septuagénaire dont le véhicule a été frappé par la toiture d'une paillotte. La préfecture de Corse-du-Sud - le département le plus touché par les rafales - a également compté douze blessés.

En première ligne face à l'orage, trois habitants d'Ajaccio ont fait le récit de l'événement sur BFMTV.

"C'était presque imprévisible"

L'architecte Sylvain Potrowski était sur sa terrasse lorsque la tempête l'a surpris, sa tasse de café à la main. "C’est arrivé par la mer, qui était très, très noire. C’est arrivé très vite, c’était presque imprévisible. En cinq minutes, le vent s’est levé. Peu de pluie mais un vent extrêmement violent", a-t-il dépeint.

"J’habite en Corse depuis six ans. On a l’habitude des orages, surtout à cette période. Comme ça, un orage qui arrive si vite, si violent…", a encore commenté l'architecte, qui a complété: "Ça a duré dix minutes, un quart d’heure au maximum".

"Je n'avais jamais vu des vents aussi violents"

Tous nos interlocuteurs ont insisté sur ce caractère soudain. Ainsi, Mégane Guilloux, qui se préparait à sortir pour se rendre sur son lieu de travail, a décrit: "Ça a commencé par un petit orage et des nuages. Et tout d’un coup, il y a eu une énorme rafale".

Météo-France avait initialement placé l'île en vigilance jaune ce jeudi matin avant de la faire basculer brièvement sous alerte orange après le passage de l'orage. Mégane Guilloux a fait part de son incompréhension sur ce point: "Je n’ai pas trop compris la violence de la tempête parce qu’on était qu’en alerte jaune à ce moment-là. Je n’avais jamais vu des vents aussi violents".

Andria Carulu, étudiant à Ajaccio, a livré les quelques conséquences matérielles du souffle du vent près de son domicile: "J’ai entendu des éclairs, je suis sorti sur la terrasse pour voir l’orage. Et j’ai de suite pris mon téléphone pour filmer l’arrivée de l’orage. On a entendu comme des pots de fleurs, du verre tomber".

"Tout a volé"

Mégane Guilloux a d'ailleurs préféré rester à l'intérieur. "Sur le coup, j’ai eu peur, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je sorte pour aller travailler, que c’était dangereux d’être dehors." "J’ai cru que c’était une tornade tellement le vent était violent", a-t-elle encore observé.

Lorsqu'il s'est résolu à mettre le nez dehors, Sylvain Potrowski a lui aussi pensé à une tornade, mais pour une toute autre raison: "C’est comme après une tornade. C’est le calme, presque pas de bruit, et les gens nettoient." L'épisode, toutefois, a laissé des traces. "Les routes sont jonchées d’arbres, de branches, de feuilles, de poubelles. Tout a volé", a achevé l'architecte.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV