La fin de la canicule est prévue dimanche, avec des orages dans la plupart des régions

La troisième vague de chaleur de l'été 2022 devrait se conclure dimanche avec des orages sur la majeure partie de la France, accompagnés de fortes précipitations localisées, insuffisantes toutefois pour remédier à la sécheresse historique, selon les dernières prévisions de Météo-France.
Les orages, qui remonteront depuis le Sud-Ouest à partir de samedi soir, sont attendus dimanche dans la journée autour du massif central et de la vallée du Rhône, "et pourront donner par endroits des cumuls de précipitation jusqu'à 30 à 50 mm", note l'agence.
Les forts cumuls "vont tomber sur sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse ce vendredi soir.
Par ailleurs, "les orages donnent des cumuls de précipitations très hétérogènes" et localisés, insuffisants pour compenser une "sécheresse qui touche tout le territoire", a-t-elle ajouté.
Sécheresse historique
"La sécheresse dure depuis un bout de temps, les végétaux sont en souffrance, et il va falloir des petites pluies régulières pour espérer que cette végétation reparte", a souligné Romaric Cinotti, référent feux de végétation à Météo-France. "L'absence de végétation est un facteur aggravant pour le ruissellement, car la végétation participe à retenir l'eau", a-t-il aussi noté.
"Le déficit pluviométrique est de 33%" par rapport aux normales de saison, "soit 95mm depuis le mois d'avril", a indiqué Jean-Michel Soubeyroux, climatologue. L'année 2022 est ainsi la deuxième année la plus sèche derrière 1976, mais "plus chaude de 1,7°C", ce qui explique une plus grande sécheresse des sols.
"L'impact de foudre est la première cause naturelle d'incendie"
L'impact des orages sur les incendies en cours, notamment à Landiras en Gironde, reste difficile à prévoir: "ils peuvent avoir un effet inverse, en provoquant de fortes rafales et des bascules de vent qui peuvent aggraver le danger" et sont "très problématiques pour les pompiers".
Par ailleurs, "l'impact de foudre est la première cause naturelle d'incendie", a rappelé Romaric Cinotti, la foudre pouvant tomber à l'écart de la cellule orageuse, sur une zone peu arrosée.
"La semaine prochaine, on devrait rester sur des passages pluvieux/orageux durant la semaine, mais cela reste à affiner", a ajouté Claire Chanal.
Dès la nuit de vendredi à samedi, "un passage pluvio-orageux actif balaiera les littoraux de la Corse", placée en vigilance orange, "avec fortes précipitations, grêle et rafales de vent", souligne Météo-France.