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Loire-Atlantique: deux militants CGT de la centrale de Cordemais seront jugés en décembre

Le site EDF de Cordemais, en Loire-Atlantique, le 25 septembre 2024.

Le site EDF de Cordemais, en Loire-Atlantique, le 25 septembre 2024. - Sebastien Salom-Gomis / AFP

Des militants syndicalistes visaient de protester contre le projet de reconversion du site de Cordemais d'EDF, en Loire-Atlantique, en septembre 2024. Deux d'entre-eux seront jugés en décembre pour des jets de pétards contre la direction.

Deux des militants CGT de la centrale électrique de Cordemais (Loire-Atlantique) placés en garde à vue ce mardi 7 octobre pour des violences commises lors d'un mouvement de grève seront jugés devant un tribunal correctionnel en décembre prochain, a indiqué le parquet de Nantes.

Selon la CGT de Loire-Atlantique et la gendarmerie, sept militants de la CGT avaient été placés en garde à vue ce mardi matin dans différentes brigades de gendarmeries du département.

Mais selon le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, seules six personnes ont été placées en garde à vue pour avoir, "au sein de la centrale EDF de Cordemais et à l’occasion d’un mouvement de grève, actionné un mortier développant 150 décibels".

"Le seuil de danger est atteint dès 80 dB, les dommages sur l'audition étant irréversibles à partir de 120 dB", a souligné Antoine Leroy, sans plus de précisions sur la qualification des faits retenue par le parquet pour les poursuites.

"Au terme des investigations, deux des gardés à vue sont renvoyés devant le tribunal correctionnel à une audience du 2 décembre 2025", conclut le procureur de Nantes.

Des jets de pétards

Dans un communiqué, la CGT de Loire-Atlantique a dénoncé une "criminalisation de l'action syndicale (...) insupportable" et précise que les militants placés en garde à vue sont les mêmes que ceux visés fin 2024 par une procédure disciplinaire lancée par EDF.

Selon EDF, cette procédure concernait les événements qui avaient "entraîné des blessures" sur plusieurs salariés du groupe, alors que d'autres protestaient contre l'abandon d'un projet de reconversion de cette centrale à charbon.

Des jets de pétards avaient "conduit à six accidents du travail dont quatre avec arrêt", et Michel Durand, alors directeur du site, faisait partie des victimes, précisait le groupe à l'époque.

EDF avait annoncé fin septembre l'abandon du projet Ecocombust visant à convertir à la biomasse la centrale à charbon de Cordemais, qui cessera donc de produire de l'électricité à l'horizon 2027.

L.P avec AFP