La mairie de Nantes va hisser lundi le drapeau palestinien, opposition de la droite

Olivier Faure a appelé à afficher le drapeau palestinien sur les mairies lundi 22 septembre (Illustration) - Geoffroy VAN DER HASSELT
Le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure avait encouragé l'ensemble des élus à hisser les couleurs palestiniennes sur les frontons de leur mairie le même jour que celui de la reconnaissance officiel de l'État par la France le 22 septembre prochain. Une annonce vivement critiquée par certains politiques, comme le député socialiste de l’Essonne Jérôme Guedj.
À Nantes, la maire PS Johanna Rolland, candidate à sa réélection, compte y répondre favorablement. "La commune, c’est l’échelon démocratique de base de la République. […] Je crois que ça a du sens, je le ferai sans détour", a-t-elle assuré ce jeudi à France info.
"Atteinte à la neutralité"
Foulques Chombart de Lauwe, conseiller municipal, a indiqué son opposition à cette décision, dans un communiqué publié sur son compte X. "Il s’agit d’un acte partisan et dangereux pour la cohésion nationale", écrit-il, ajoutant que Johanna Rolland nourrit "un climat d’intimidation".
Dans l'opposition, Julien Bainvel, élu Les Républicains, lui aussi candidat aux élections municipales de 2026, explique "s'opposer fermement à cette annonce".
"La justice administrative a ordonné récemment, et à plusieurs reprises, le retrait de drapeaux palestiniens du fronton de mairies, au motif qu'ils portaient gravement atteinte au principe de neutralité des services publics", écrit-il.
La polémique sur les drapeaux palestiniens a d'ailleurs pris une tournure nationale, lorsque Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l'Intérieur a lui aussi donné son avis sur ses réseaux sociaux.
"Je rappelle à M. Olivier Faure que la justice administrative a ordonné récemment [...] le retrait de drapeaux palestiniens du fronton de mairies, au motif qu'ils portaient gravement atteinte au principe de neutralité des services publics", soutient Bruno Retailleau. "Il y a suffisamment de sujets de division dans le pays pour ne pas importer le conflit du Proche-Orient", ajoute-t-il.
Olivier Faure a jugé ce jeudi sur TF1 comme "honteuses" les accusations portées par son collègue socialiste Jérôme Guedj, qui avait estimé que le patron du PS avait suscité "un puissant malaise par-delà les frontières de la communauté juive" en tenant des propos polémiques sur les réseaux sociaux.