Le drapeau palestinien arraché du fronton de la mairie de Grenoble, Éric Piolle dénonce un "acte haineux"

Près d'une centaine de mairies dirigées par la gauche ont hissé un drapeau palestinien sur leur fronton à l'occasion de la reconnaissance officielle de l'État de Palestine par la France (ILLUSTRATION) - Photo par QUENTIN DE GROEVE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le drapeau palestinien hissé mardi 23 septembre sur la façade de l'hôtel de ville de Grenoble a été "arraché" quelques heures plus tard par un homme immédiatement interpellé, a annoncé le maire écologiste de la ville Éric Piolle.
"Honte à l'individu qui a arraché le drapeau palestinien, pavoisé au lendemain de la reconnaissance par la France de l'État de Palestine", écrit l'élu sur le réseau social X, ajoutant que la municipalité "déposera plainte". Dans un communiqué, la ville a condamné un "acte haineux" et indiqué qu'"un nouveau drapeau a été hissé".
Le drapeau hissé par près d'une centaine de mairies
Un homme a été interpellé qui "a insulté et menacé une agente à qui la municipalité apporte son soutien", explique la Ville, qui ajoute qu'une "autre personne à proximité des faits" a également été arrêtée. Une photo accompagnant la publication d'Éric Piolle montre les restes d'un lambeau de drapeau.
La ville de Grenoble avait annoncé dès vendredi 19 septembre son intention de hisser le drapeau palestinien "suite à la reconnaissance officielle de l'État de Palestine par Emmanuel Macron".
Près d'une centaine de mairies dirigées par la gauche ont pris une décision similaire, un pavoisement auquel s'est fermement opposé le ministre démissionnaire de l'Intérieur. La préfecture de l'Isère, qui avait rappelé à la mairie que ce pavoisement était "contraire au principe de neutralité du service public", l'a signalé mardi à la justice.