Élections municipales 2026 à Grenoble: Laurence Ruffin devient officiellement tête de liste des Écologistes

La mairie de Grenoble, le 26 avril 2011 (illustration) - JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
Laurence Ruffin, cheffe d'entreprise et sœur du député François Ruffin (ex-LFI), a été désignée dimanche 21 septembre par les Écologistes et plusieurs partis de gauche pour être leur candidate à la mairie de Grenoble en 2026, le maire écologiste sortant Éric Piolle ne se représentant pas.
"Laurence Ruffin a été désignée tête de liste par les militant·es de notre rassemblement des gauches, des écologistes et des citoyen·nes", soulignent dans un communiqué les Écologistes et les partis qui les soutiennent dont le PCF ou Génération·s.
"J'éprouve une grande émotion et une profonde gratitude à l'annonce de ma désignation (...) Je suis enthousiaste, et je mesure pleinement l'honneur, la responsabilité et l'exigence que cela représente", déclare Laurence Ruffin dans ce communiqué.
Âgée de 47 ans, mariée et mère de deux enfants, Laurence Ruffin est diplômée de l'école de commerce Essec et s'est installée dans la région grenobloise en 2003. Depuis 2009, elle dirige Alma, une Scop éditrice de logiciels, dont elle a quitté courant 2025 la direction générale pour en rester présidente. Elle n'est affiliée ni aux Écologistes ni à aucun parti politique.
Le vote l'opposait à Lucille Lheureux (Les Écologistes), adjointe d'Éric Piolle depuis son premier mandat, à partir de 2014. Deux autres candidats, initialement en lice, se sont désistés dans les jours ayant précédé le vote: Nicolas Beron Perez (PCF), conseiller municipal grenoblois, suivi de Margot Belair (Les Écologistes), autre adjointe au maire.
Des pressions et intimidations de la part d'Éric Piolle
Ces désistements sont intervenus dans un contexte tendu, après les révélations du Dauphiné Libéré selon lesquelles Lucille Lheureux aurait subi des "pressions" et des "intimidations" de la part du maire de Grenoble pour retirer sa candidature. Lucille Lheureux a saisi en ce sens la cellule d'écoute et d'orientation des Écologistes le 2 septembre.
Selon Médiapart, dans sa lettre de signalement, elle assure qu'Éric Piolle a fait "des insinuations, des mensonges et des sous-entendus" sur sa vie privée, pour lui "faire peur", ce que l'intéressé a démenti auprès du média d'investigation. "(Éric) Piolle, sa candidate, c'est Laurence Ruffin, ils sont très proches. Depuis le début il fait tout pour l'imposer", a déclaré à l'AFP un proche de Lucille Lheureux.
Un maire au cœur d'une tempête judiciaire et politique
Éric Piolle est lui-même au cœur d'une tempête judiciaire et politique. Depuis juin 2024, une enquête est ouverte à son encontre notamment pour "concussion", ce qui lui a valu mardi d'être suspendu "à titre conservatoire" de ses fonctions de porte-parole des Écologistes.
Les sociaux-démocrates de "Grenoble Capitale Citoyenne", dirigés par Romain Gentil, ont lancé leur campagne le 5 septembre 2025. Ils sont alliés avec Place Publique de Raphaël Glucksmann, le parti radical de gauche et les écologistes d'Équinoxe.
Chez les socialistes, Amandine Germain, conseillère départementale depuis 2011 et Présidente du groupe d'Union de la gauche au Département, a été investie par le parti le 3 avril 2025.
Les insoumis, quant à eux, n'ont pas encore annoncé de candidature. Au sein du mouvement, la question d'envoyer un candidat ou de rejoindre les écologistes devrait être tranchée sous peu.
Des campagnes bien lancées à droite
À droite, les campagnes sont déjà bien lancées. Le parti d'Édouard Philippe, Horizons, a investi l'avocat Hervé Gerbi. Ce dernier a été choisi pour incarner une politique centriste qui rejette "les extrêmes". La droite traditionnelle sera représentée par Alain Carignon. Bien que ce dernier n'ait pas été investi par Les Républicains.
Pour représenter le Rassemblement national, c'est Valentin Gabriac, attaché parlementaire du député RN Thierry Perez, qui est chargé de construire une liste.
Renaissance, le parti présidentiel, n'a de son côté pas communiqué sur les municipales.