Un suspect dément être le cerveau de l'attentat de Saint-Pétersbourg

Un homme arrêté après l'attentat du métro de Saint-Pétersbourg et soupçonné d'être l'un des organisateurs, a démenti devant un tribunal être à l'origine de l'attaque.

L'un des organisateurs présumés de l'attentat meurtrier du métro de Saint-Pétersbourg a démenti mardi devant un tribunal être à l'origine de l'attaque, tout en reconnaissant y avoir contribué indirectement.

L'homme a été arrêté lundi dans la banlieue de Moscou par les services secrets. Originaire du Kirghizstan, il est accusé d'avoir formé le kamikaze de l'attentat du 3 avril, également originaire de ce pays d'Asie centrale.

"Je ne conteste pas ma mise en détention. Mais je n'ai pas dit que j'étais impliqué dans l'explosion", a déclaré le cerveau présumé au juge, selon les agences russes. 

"J'ai participé mais indirectement"

Les enquêteurs cités par les agences russes avaient auparavant affirmé qu'il avait avoué sa culpabilité lors de sa déposition initiale.

"J'ai participé, mais indirectement. J'ai reçu un ordre. Je ne me suis pas rendu compte que je participais à une entreprise terroriste", a-t-il ajouté sans préciser de quel "ordre" il s'agit.

Le tribunal moscovite a décidé de le maintenir en détention jusqu'au 3 juin le temps de l'enquête.

Quelques jours après l'attentat qui a fait 14 morts et des dizaines de blessés, la justice avait inculpé pour "terrorisme" et "complicité de terrorisme" huit hommes, parmi lesquels six ressortissants de pays d'Asie centrale. Six d'entre eux avaient été arrêtés à Saint-Pétersbourg et deux à Moscou. Les motivations de l'auteur présumé, restent inconnues mais le Comité d'enquête a indiqué examiner ses éventuels liens avec le Daesh qui n'a pas revendiqué cette attaque.

G.D. avec AFP