Ukraine: Jean-Luc Mélenchon plaide la "désescalade" et appelle la France à être "non alignée"

Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI à la présidentielle, le 4 février 2022 au Mans - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP
Invité de TF1 ce dimanche en début de soirée, le candidat insoumis à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a appelé à "la désescalade" des tensions en Ukraine, estimant que la France devait être "non alignée." Il a en outre reproché reprochant à Emmanuel Macron d'avoir un temps "fait monter le ton" dans ce dossier.
Alors que le président de la République se rend lundi en Russie et mardi en Ukraine pour rencontrer ses homologues Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, et tenter d'empêcher un conflit armé, Jean-Luc Mélenchon s'est défendu de défendre la position russe.
"La France doit être non alignée, ce qui signifie que ni les Russes ne doivent entrer en Ukraine, ni les Américains ne doivent annexer l'Ukraine dans l'Otan", a-t-il estimé.
Selon lui, la position de Vladimir Poutine est compréhensible. "Je ne sais pas comment nous Français nous réagirions si on apprenait que M. Erdogan (le président turc, ndlr) avait créé une alliance qui encerclerait la France. Ca ne nous ferait pas plaisir, donc je pense que le maître-mot ça doit être la désescalade", a-t-il poursuivi.
"Complètement excessif"
Jean-Luc Mélenchon dit reprocher "au président Macron d'avoir fait monter le ton à un moment donné en disant 'la France va défendre l'intégrité du territoire ukrainien'."
"Ca me paraît complètement excessif. Si on veut jouer un rôle, il faut être non aligné. Si on choisit d'être aligné, on ne joue plus de rôle, on est dans un des camps. Et l'intérêt de la France, ce n'est pas de transformer la Russie en adversaire", a-t-il ajouté.
En janvier, il plaidait le dialogue avec la Russie, qu'il considère comme un partenaire essentiel de l'Europe. "Je ne suis pas d'accord pour qu'on en fasse un ennemi", assurait-il dans un tweet début janvier.
Il ajoutait que l'élargissement de l'Otan aux pays de l'Est dans les années 2000 avait été "ressenti comme une menace par la Russie" et prônait une sortie de l'Otan qu'il estime être le relais des Etats-Unis contre la Russie.