Ukraine: "450 tombes" découvertes près d'Izioum, l'ONU veut envoyer une équipe pour enquêter

L'Ukraine a affirmé vendredi avoir trouvé quelque "450 tombes" à Izioum, ville reprise récemment aux forces russes dans la région de Kharkiv, dans le Nord-est, une découverte macabre que le président Volodymyr Zelensky a imputé à "l'occupation russe".
"Quatre cent cinquante tombes" ont ainsi été découvertes, "ce n'est qu'un seul des sites d'enterrements massifs découverts près d'Izioum", a tweeté vendredi un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak.
"Pendant des mois, la terreur, la violence, la torture et les meurtres de masse ont régné en maître dans les territoires occupés", a-t-il ajouté, appelant à nouveau les soutiens de l'Ukraine a lui envoyer des armements afin de ne pas "laisser les gens seuls avec le Mal".
Une "fosse commune", selon Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré jeudi soir qu'une "fosse commune" avait été mise au jour à Izioum, sans autre précision. "Demain (vendredi), des journalistes ukrainiens et internationaux viendront à Izioum. Nous voulons que le monde sache ce qui se passe réellement et ce à quoi l'occupation russe a conduit. Boutcha, Marioupol, maintenant, malheureusement, Izioum...", a-t-il affirmé.
Serguiï Botvinov, un responsable de la police régionale, a évoqué "440 corps" sur la chaîne de télévision britannique Sky News: "nous savons que certains ont été tués (abattus), d'autres sont morts à cause de tirs d'artillerie, de traumatismes dus à l'explosion de mines. Certains sont morts dans des frappes aériennes" et "de nombreux corps n'ont pas encore été identifiés".
L'ONU a annoncé vouloir envoyer une équipe à Izioum pour enquêter sur ces allégations.
"Nos collègues en Ukraine, de la mission de surveillance des droits de l'homme en Ukraine, vérifient ces allégations et ils visent à organiser une visite à Izioum pour déterminer les circonstances de la mort de ces personnes" retrouvées dans cette ville, a indiqué Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.
Les forces russes ont été accusées par l'Ukraine de nombreuses exactions dans les territoires qu'elles occupent, notamment à Boutcha, en périphérie de Kiev d'où elles se sont retirées fin mars et où avaient été découverts des cadavres de civils exécutés. La Russie nie avoir commis ces exactions.