Trump décide le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris
Donald Trump a décidé du retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat. Avant même que le président américain ne procède à son annonce depuis Washington, un responsable américain avait fait fuiter cette information.
Un retrait...et des renégociations
C'est d'abord, Mike Pence, le vice-président, qui a fait face à la presse. Après avoir fait l'éloge du bilan des premiers mois de la présidence Trump, il a annoncé l'entrée de ce dernier. Lors de son intervention, qui a pris place avec environ 30 minutes de retard sur l'horaire annoncé, Donald Trump a dans un premier temps évoqué "l'attaque terroriste à Manille". Il a ensuite vanté les "progrès économiques" permis, selon lui, par sa politique qui aurait ramené la croissance sur le territoire américain. Il est alors entré dans le vif du sujet:
"Je veux donc empêcher tout obstacle contre ces progrès. Je me bats pour ce grand peuple, c est pourquoi afin de tenir ma promesse de protéger mon peuple, les Etats-Unis vont se retirer de l'accord de Paris sur le climat", a-t-il déclaré. Il a toutefois annoncé que de nouveaux pourparlers seraient ouverts prochainement: "Mais nous allons reprendre des négociations soit pour reprendre l’accord de Paris, soit pour aboutir à un nouvel accord. Nous essayerons d’atteindre un accord juste et équitable." L'accord de Paris engageait notamment les signataires à agir pour que la hausse des températures se limite à moins de 2° par rapport à l'ère préindustrielle. Pour ce faire, chacun devait plafonner ses émissions de gaz à effet de serre.
Trump se présente en ambassadeur de l'Amérique populaire
Il a alors tenu à se présenter en représentant des classes populaires américaines. "En tant que président, je n’ai d’autre priorité que le bien-être des Américains. L’accord de Paris s’est fait sur le dos des travailleurs américains. Il signifiait une production réduite. Dès aujourd’hui, les Etats-Unis vont cesser de mettre en œuvre l’accord de Paris et se dégager d’accords financiers, qui pourraient nous faire perdre 2,7 millions d'emplois d'ici 2075." Il a notamment déclaré qu'il avait été élu pour "représenter les habitants de Pittsburgh et non de Paris".
D'après le chef d'Etat, l'accord de Paris qu'il a qualifié de "boulet aux pieds des Etats-Unis", en outre, ne présentait pas d'amélioration pour l'environnement: "Non seulement l’accord de Paris soumet nos concitoyens çà une pression économique sévère mais en plus n’est pas bénéfique à l’environnement. Or, j’y tiens."
Pour Trump, l'accord de Paris est un cadeau pour la Chine et l'Inde
Donald Trump voit dans l'accord élaboré par 195 partenaires internationaux dans la capitale française en 2016 un traité conclu au détriment des Etats-Unis et pour le bonheur de ses rivaux, au premier rang desquels la Chine et l'Inde:
"Les leaders mondiaux ont imposé des mesures qui n’ont aucun impact sur les plus gros pollueurs. La Chine par exemple aura le droit d’accroître ses émissions pendant treize ans. Ils pourront faire ce qu'ils voudront. Les Indiens vont pouvoir doubler sa production de charbon, pas nous! (...) C’est la guerre aux emplois américains dans le secteur du charbon. L’accord a pour objet d’avantager économiquement les pays étrangers. Si le reste du monde a applaudi quand les Etats-Unis ont signé, c'est que l'accord de Paris mettait les Etats-Unis dans une mauvaise situation."
Il a prétendu que les "Etats-Unis continuerait à être le pays le plus propre, sans perdre d’emploi". S'adressant à l'opposition démocrate, il a lancé: "Si les maîtres de l’obstruction veulent bien sortir de leur posture, travaillons ensemble. Nous essayerons d’obtenir quelque chose de bien meilleur que l’accord de Paris."