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Police-Justice

"Bloquer tout, c'est stupide": Bruno Retailleau dit ne pas "avoir peur" du mouvement du 10 septembre

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le 26 février 2025 à l'hôtel Matignon

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le 26 février 2025 à l'hôtel Matignon - Ludovic MARIN / AFP

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau dit ne pas "avoir peur" du mouvement du 10 septembre et dénonce la volonté de tout bloquer, une réaction qu'il juge "stupide".

Un ministre de l'Intérieur mobilisé mais pas craintif. En déplacement à Clermont-Ferrand, Bruno Retailleau s'est exprimé sur le mouvement "Bloquons tout", qui se déroulera le 10 septembre. Blocages, manifestations, sabotages... plusieurs actions sont prévues mercredi prochain et les forces de l'ordre se tiennent prête.

Le locataire de Beauvau a appelé dans un message au préfet à "la plus grande mobilisation" pendant ce jour de blocage.

"On doit pouvoir en France manifester l'exaspération, on doit pouvoir manifester calmement sans bloquer le pays. Cette consigne de 'bloquer tout', c'est stupide", lance-t-il face aux journalistes ce vendredi 5 septembre. "Aujourd'hui c'est pire que tout, le pays n'a pas besoin d'être bloqué, il a au contraire besoin d'avancer."

Si Bruno Retailleau "ne croit pas à un mouvement d'ampleur" et assure ne pas "avoir peur", il a exigé une grande fermeté envers les fauteurs de troubles. "Compte tenu de la radicalité de ces mouvances, il peut y avoir des actions spectaculaires", note-t-il.

100.000 participants annoncés

"On voit bien que le mouvement s'est gauchisé", poursuit le ministre de l'Intérieur. "C'est la mouvance d'extrême gauche, d'ultra gauche, aidée par la CGT qui va être à l'œuvre."

Les services de renseignement s'attendent à 100.000 participants. Eux-mêmes notent que l'ampleur du mouvement reste incertain: il est notamment encore difficile de prévoir le degré d'implication de la société civile, face aux manifestants catégorisés par le renseignement territorial par leur militantisme anti-gouvernement et anti-président.

De plus, l'instabilité politique et le vote de confiance à François Bayrou deux jours plus tôt laisse planer un doute quant aux types de mobilisations qui émergeront lors du mouvement du 10 septembre.

Le Premier ministre, par ailleurs, s'est dit peu inquiet par le mouvement lors du journal de 20 heures de France 2, estimant que "100.000 personnes, c'est un chiffre assez bas".

Juliette Moreau Alvarez