Bruno Retailleau appelle les préfets à faire preuve de fermeté pour le 10 septembre

Un message de fermeté et de grande vigilance. Le ministre de l'Intérieur appelle à la plus grande mobilisation des forces de l'ordre pour la journée du 10 septembre, qui sera ponctuée de mobilisations, de blocages voire de sabotages.

Le ministère de l'Intérieur appelle à la plus grande fermeté. Si l'ampleur de la mobilisation pour le 10 septembre reste encore floue, le mouvement semble gagner en ampleur selon le renseignement territorial, qui s'attend à 100.000 participants.

En conséquent, Bruno Retailleau appelle à "la plus grande mobilisation" des forces de l'ordre. Ce dernier assure, dans un message aux préfets consultés par BFMTV, qu'aucune dégradation de bâtiments publics ou emblématique ne sera tolérée. Une interpellation "systématique" des auteurs de ces actes ainsi que leur présentation à la justice est réclamée.

"Les sites symboliques comme l’Assemblée nationale, le Sénat, l’Élysée, les institutions de la République feront l’objet d’une sécurisation statique dès que le niveau de menace le justifie", prévient Bruno Retailleau.

Car si le mouvement est d'origine citoyenne, il est désormais aussi fort d'un militantisme anti-gouvernement et anti-président qui s'organise via des réunions préparatoires départementales. Des lieux symboliques pourraient ainsi être visés ce mercredi 10 septembre.

Un déblocage systématique demandé

Dans le détail, plusieurs blocages sont prévus sur plusieurs points stratégiques, tels que les dépôts pétroliers et les plateformes logistiques, mais aussi des facultés, des aéroports ou encore des voies ferroviaires. En réponse à ces blocus, le ministre de l'Intérieur demande "leur entrave en amont", avec un déblocage systématique dans "les plus brefs délais".

Les manifestations attendues et déclarées seront quant à elles encadrées. Tous les points chauds identifiés par les services de renseignement devront être maîtrisés, avec les forces de sécurité intérieure.

Des actes de malveillance et de sabotages sont aussi évoqués, notamment sur les radars, ou des "sites susceptibles 'd’incarner le capitalisme'".

Une attention particulière sera portée à l'Île-de-France et la capitale, ainsi qu'à Marseille, Bordeaux, Dijon, Lille et Strasbourg. Une fermeté et une vigilance qui veut éviter à tout prix la paralysie du pays et le blocage économique voulu par certaines actions de mobilisation.

Juliette Moreau Alvarez et Pauline Revenaz