Tokyo confirme la libération d'un journaliste japonais otage en Syrie

Le Japonais Jumpei Yasuda, retenu en Syrie depuis 2015. - Huseyin BOZOK / DHA / AFP
Le gouvernement japonais a confirmé mercredi qu'un journaliste japonais enlevé il y a plus de trois ans en Syrie avait bien été libéré et se trouvait actuellement en lieu sûr en Turquie.
Apparemment en bonne santé
"Nous avons confirmé que Jumpei Yasuda, otage en Syrie depuis 2015, est sain et sauf", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Taro Kono à la presse.
"Il est apparemment en bonne santé. Nous sommes très heureux qu'il soit en sécurité", a-t-il ajouté.
Sur des images diffusées par la chaîne de télévision publique japonaise NHK, il apparaît plutôt en bonne forme, arborant une longue barbe et vêtu d'un T-shirt noir. Il devrait rapidement rentrer au Japon après des examens médicaux.
"J'ai été retenu 40 mois en Syrie et suis à présent en Turquie", a déclaré Jumpei Yasuda en anglais dans une vidéo filmée dans le centre d'immigration et diffusée par la NHK.
Deux Japonais décapités en 2015
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré à la presse qu'il avait appelé le président turc Recep Tayyip Erdogan et l'émir du Qatar, le Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani pour les remercier pour leur soutien.
Le journaliste indépendant de 44 ans avait été enlevé en juin 2015. Il était apparu début août dans une vidéo mise en ligne par un groupe jihadiste dans laquelle il apparaissait en combinaison orangée et sous la menace d'hommes armés. Un autre otage, l'Italien Alessandro Sandrini, figurait également sur les images.
Début 2015, des militants du groupe Etat islamique (EI) avaient décapité deux Japonais, le correspondant de guerre Kenji Goto et son ami Haruna Yukawa. Le gouvernement japonais avait alors été critiqué pour avoir apparemment manqué des occasions de sauver les deux hommes.