Syrie: des familles de membres de Daesh se sont échappées d'un camp proche des combats

Le camp Aïn Issa, d'où les familles se sont échappées - Delil SOULEIMAN / AFP
Près de 800 proches de membres de Daesh ont fui un camp de déplacés dans le nord de la Syrie, situé à proximité des combats entre forces kurdes et turques, ont annoncé ce dimanche les autorités kurdes.
L'administration semi-autonome a rapporté la fuite de "785" proches de jihadistes, assurant que "le camp d'Aïn Issa était désormais sans gardes".
Contacté par l'AFP, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a assuré que les gardes du camp l'avaient "quitté" et que "des déplacés" fuyaient "au fur et à mesure".
"Des milliers" de membres de Daesh sur le camp
"L'assaut militaire brutal mené par la Turquie et ses mercenaires se déroule désormais à proximité du camp de Aïn Issa, où se trouvent des milliers (de membres) des familles de Daesh", a annoncé dans un communiqué l'administration autonome kurde. "Certaines ont pu prendre la fuite."
S'adressant à l'ONU mais aussi à la coalition internationale emmenée par Washington mise en place pour lutter contre les jihadistes, les autorités kurdes ont réclamé "une intervention rapide pour empêcher une catastrophe dont les conséquences ne se limiteront pas à la Syrie".
Le spectre d'une résurgence de Daesh
Confrontées depuis mercredi à une offensive lancée par Ankara et ses supplétifs syriens contre leurs régions dans le nord de la Syrie en guerre, les autorités kurdes ont maintes fois mis en garde contre une résurgence de Daesh.
Elles ont assuré que le chaos sécuritaire pourrait permettre à Daesh de libérer les milliers de jihadistes et leurs familles qui sont retenus dans des prisons ou des camps de déplacés.
Quelque 12.000 combattants de Daesh, des Syriens, des Irakiens mais aussi 2500 à 3000 étrangers originaires de 54 pays, sont détenus dans les prisons des Kurdes, selon leurs statistiques officielles. Les camps de déplacés accueillent quelque 12.000 étrangers, 8000 enfants et 4000 femmes.