BFMTV
International

Syrie: après les cas de suffocation, Moscou dénonce une "provocation"

(photo d'illustration)

(photo d'illustration) - ABDULMONAM EASSA / AFP

Après que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme a rapporté dimanche 14 cas de suffocation, la Russie dément l'utilisation d'armes chimiques en Ghouta orientale et dénonce une "provocation".

La Russie a dénoncé ce lundi une "provocation" après des informations sur une attaque chimique présumée dans la Ghouta orientale en Syrie, où une ONG a fait état de cas de suffocation dimanche suite à un bombardement du régime.

14 cas de suffocation

"Il y a déjà de fausses informations dans les médias sur une utilisation de chlore hier et ce matin dans la Ghouta orientale", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Les responsables russes avaient déjà averti hier que de telles provocations étaient en préparation. Et il y aura probablement de nouvelles fausses informations", a-t-il ajouté.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un réseau de sources en Syrie, a rapporté dimanche 14 cas de suffocation, dont celui d'un enfant qui est décédé, après un bombardement du régime syrien sur la Ghouta orientale.

Des attaques présumées au gaz de chlore

Le régime syrien, qui a plusieurs fois démenti utiliser des armes chimiques, a été pointé du doigt ces dernières semaines pour des attaques présumées au gaz de chlore.

La Ghouta orientale, fief rebelle aux portes de Damas, est visée depuis le 18 février par une offensive d'ampleur des forces gouvernementales, qui a tué plus de 500 personnes.

"Les terroristes de la Ghouta orientale ne déposent pas les armes. Ils tiennent la population locale en otage. La situation est très tendue", a déclaré ce lundi aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Toujours pas de trêve humanitaire

Les cas présumés de suffocation interviennent alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi une résolution réclamant une trêve humanitaire d'un mois "sans délai" dans toute la Syrie, ravagée depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 340.000 morts.

La question des armes chimiques que le régime est accusé d'utiliser a récemment provoqué un tollé sur la scène internationale, la France brandissant la menace de frappes en Syrie, après des propos similaires tenus par un responsable à Washington.

M. F. avec AFP