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Syrie: 10 civils tués dans de nouvelles frappes du régime sur la Ghouta

Des enfants syriens soignés dans un hôpital de campagne après des accusations d'attaque chimique par le régime sur la région de Chifouniyé dans la Ghouta orientale, le 25 février 2018

Des enfants syriens soignés dans un hôpital de campagne après des accusations d'attaque chimique par le régime sur la région de Chifouniyé dans la Ghouta orientale, le 25 février 2018 - HAMZA AL-AJWEH, AFP

Malgré la trêve humanitaire réclamée par l'ONU, 10 nouveaux civils ont été tués ce lundi en Ghouta orientale, dont trois enfants rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Au moins 10 civils ont été tués en Syrie ce lundi dans de nouveaux raids aériens et des tirs de roquettes du régime sur l'enclave assiégée de la Ghouta orientale, malgré la trêve réclamée par l'ONU, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Neuf membres d'une même famille

Parmi les victimes figurent neuf membres d'une même famille, dont trois enfants, tués dans des frappes nocturnes du régime qui ont visé Douma, la grande ville de cette région sous contrôle rebelle située en périphérie Est de Damas, selon l'Observatoire.

Ces frappes interviennent alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi une résolution réclamant une trêve sans délai dans toute la Syrie, pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire mais aussi l'évacuation des blessés graves.

Malgré les raids de ce lundi, "les bombardements ont baissé d'intensité par rapport au pic de violence de la semaine dernière", a précisé le directeur de l'OSDH.

Accusations d'attaque chimique

Le régime a lancé le 18 février une campagne aérienne d'une violence sans précédent contre la Ghouta orientale, dernier fief rebelle aux portes de Damas, en prélude à une offensive terrestre pour reconquérir le secteur, selon l'OSDH et un média proche du pouvoir.

Sept jours de violents bombardements ont fait plus de 500 morts, selon l'Observatoire. Dimanche, après 14 cas de suffocation, de nouvelles accusations d'attaque chimique ont été lancées par un groupe rebelle qui a pointé du doigt le régime, mais Moscou, allié indéfectible de Damas, a réfuté ces allégations.

Déclenché en 2011 par la répression gouvernementale de manifestations pacifiques, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

M. F. avec AFP