Prise d'otages à Sydney: polémique après des selfies devant le café Lindt

Le 15/12/2014 à 13h02

Des passants amassés devant le Café Lindt, alors qu'une prise d'otages se déroule à l'intérieur. - Peter Parks - AFP

Alors que la prise d'otages n'est pas terminée à Sydney, des dizaines de badauds curieux assistent en direct à la scène. Et ne se privent pas d'immortaliser le moment par un selfie.

Des policiers d'élite en tenue de combat, un assaillant armé, un message en arabe et des otages collés aux vitres d'un café pour servir de bouclier humain: le coeur de Sydney a basculé, lundi, dans le cauchemar. La situation à l'intérieur du café restait confuse, de même qu'étaient incertaines les motivations réelles du preneur d'otages se revendiquant d'Allah.

Pourtant, la prise d'otages et la menace de bombes posées à l'intérieur du café n'ont pas dissuadé les passants d'assister à la scène en direct...

Des badauds par dizaines

Certains clichés postés sur les réseaux sociaux ou pris par des photoreporters montrent, en effet, une foule de badauds amassés sur le trottoir faisant face au café Lindt, lieu de la prise d'otages. En tenue estivale, les touristes curieux et les passants assistent les bras croisés, parfois même assis sur le trottoir, au ballet des forces de police et des journalistes. La gravité de la situation et de la crise, alors toujours en cours, ne semble pas les impacter.

D'ailleurs, un certain nombre d'entre eux n'ont pas hésité à immortaliser leur présence en prenant des photos, voire un "selfie" avec leur téléphone. "De préférence avec les caméras des médias ou les policiers en arrière-plan pour donner plus de crédit à leur image", note perfidement un blog australien.

Un comportement qui a suscité une vague d'indignation dans les médias australiens et sur les réseaux sociaux. "Selfie de la honte", "Clichés macabres", "Comportements inappropriés", a ainsi tranché le Daily Mail australien sur son site internet. Rapidement, certains de ces passants, dont l'identité sur les réseaux sociaux avait été révélée, ont effacé les clichés polémiques. Un peu trop tard cependant.