Deux Français dans un état grave après avoir fait une overdose en Australie

La seule drogue identifiée à partir des échantillons prélevés sur les patients est l'hyoscine, ou scopolamine. (Photo d'illustration) - Erika Santelices - AFP
Neuf touristes ont été hospitalisés mardi à Perth, en Australie, après avoir fait une overdose de ce qu'ils pensaient être de la cocaïne. Deux Français restent dans un état grave, sous coma artificiel, précise le quotidien australien West Australian. Une jeune Allemande est elle dans un état stable, mais a été maintenue dans le coma. Les autres ont pu sortir de l'hôpital.
Au total, ce sont cinq Français, deux Allemands, un Italien et un Marocain, âgés de 21 à 25 ans, qui ont été secourus après une overdose de ce qu'ils pensaient être de la cocaïne, selon le quotidien local.
D'après la police, la seule drogue identifiable à partir des échantillons prélevés sur les patients est l'hyoscine, un médicament dispensé sous ordonnance également connu sous le nom de scopolamine et utilisé à petites doses comme sédatif et contre le mal des transports. A haute dose, le produit peut être mortel et entre dans la composition du "souffle du diable", une drogue très puissante.
"Plusieurs d'entre eux seraient morts sans intervention médicale"
L'un des touristes a relaté une expérience "terrifiante", expliquant qu'il essayait d'appeler au secours mais ne parvenait pas à bouger son visage. Celui-ci a expliqué qu'un paquet contenant la drogue était arrivé dans leur maison à l'adresse d'une personne qui n'y habitait plus. En ouvrant le paquet, les routards avaient découvert de la poudre blanche enveloppée dans du papier portant la mention "scoop". Pensant qu'il s'agissait de cocaïne, ils avaient tous sniffé la substance.
Deux personnes qui n'avaient pas pris de drogue ont pu appeler les secours. Une chance selon David McCutcheon, médecin urgentiste au Royal Perth Hospital.
"Plusieurs d'entre eux seraient morts sans intervention médicale", estime-t-il. Les neuf ont été hospitalisés en proie à des "accès de délire agité", a-t-il ajouté. "Ils hallucinaient, leur coeur battait trop vite, plusieurs ont dus être plongés dans un coma artificiel pour leur propre protection".