Rails déformés, fissures... Les conséquences des séismes en Turquie et Syrie visibles en surface

Plus de 24.000 personnes sont mortes après les séismes qui ont touché la frontière turco-syrienne lundi 6 février. Les opérations de sauvetage pour retrouver de potentiels survivants se poursuivent.

Tôt lundi 6 février, la terre a tremblé à la frontière turco-syrienne. Un séisme d'une magnitude de 7,8, suivi de ses nombreuses répliques, a causé la mort d'au moins 24.000 personnes. Alors que les opérations de sauvetage se poursuivent, les images montrant les conséquences des secousses à la surface affluent.

L'agence Reuters a pu tourner des images au drone dans la localité turque de Kahramanmaraş, au plus près de l'épicentre du séisme. On y voit une fissure parcourir les champs et les routes sur plusieurs kilomètres, causant sur son passage éboulements et effondrements. L'asphalte et les barrières de la route n'ont pas résisté.

Des champs traversés par une fissure

À Tepehan, des gorges se sont créées près des habitations. Des roches se sont effondrées, et des arbres se retrouvent désormais à flanc de colline, les racines dans le vide.

Le quotidien Libération a pu localiser une image massivement relayée sur les réseaux sociaux, où l'on aperçoit des rails normalement parallèles, déformés par les secousses, les rendant impraticables. L'image a été prise près de la ville de Şekeroba, au sud de Kahramanmaraş.

Un séisme peu profond

Ces phénomènes géologiques observables à la surface s'expliquent d'abord par la violence du séisme qui s'est abattu dans la région. D'une magnitude de 7,8, il a été suivi par une violente réplique. Fait rare, cette dernière était d'une magnitude quasi-égale au séisme initial, de 7,5.

Mais aussi car la terre a tremblé relativement près de la surface. Ce qui explique le nombre considérable de victimes, les destructions massives d'habitations, et les fissures.

"Les secousses à la surface ont été plus sévères que si le séisme avait été situé plus en profondeur", a expliqué à l'agence Reuters David Rothery, géoscientifique planétaire à l'Open University en Grande-Bretagne.

Les opérations de sauvetage se poursuivent. Vendredi, plusieurs enfants ont été sauvés des décombres, cinq jours après les secousses.

Jules Fresard