La Turquie frappe à nouveau le PKK dans le nord de l'Irak

Frappes aériennes - photo d'illustration - Aris Messinis - AFPAFP
L'aviation turque a mené une série de raids nocturnes contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, a annoncé mercredi l'état-major turc dans un communiqué.
Le PKK comme cible ennemie de la Turquie
De nombreuses cibles du PKK ont été "détruites" dans plusieurs zones du nord de l'Irak, y compris dans les monts Kandil, havre des rebelles kurdes, a précisé l'armée. Selon un porte-parole du PKK en Irak, Dahmat Agit, les frappes ont débuté mardi soir autour de 23h00 heure locale.
"Elles ont duré environ une heure et ont ciblé trois villages", a-t-il précisé, affirmant qu'aucun membre du PKK n'avait été tué dans les raids. Un responsable kurde local a également affirmé que les frappes n'avaient pas causé de victimes, rapportant toutefois de sérieux dommages sur les infrastructures hydrauliques et électriques ainsi que sur les récoltes. Dans un incident distinct, un policier turc a été abattu par des snipers du PKK à Diyarbakir, la grande ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, alors qu'il tentait de désamorcer une bombe, a rapporté mercredi l'agence de presse progouvernementale Anatolie.
Le désamour depuis 1984
Après plus de deux ans de cessez-le-feu, les hostilités ont repris l'été dernier entre les forces de sécurité turques et le PKK - considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et une grande partie de la communauté internationale - dans le sud-est à majorité kurde du pays. Ces affrontements ont mis un terme aux pourparlers engagés par le gouvernement islamo-conservateur avec les rebelles fin 2012 pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a déjà fait plus de 40.000 morts depuis 1984.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré mardi la fermeté du gouvernement, déclarant que "si le terrorisme relève 1.000 fois la tête", l'Etat "l'écrasera 1.000 fois".