Attentat d'Istanbul: deux étrangers soupçonnés arrêtés à l'aéroport

Deux étrangers ont été arrêtés ce mardi à l'aéroport international Atatürk d'Istanbul dans le cadre de l'enquête sur l'attaque d'une discothèque huppée de la métropole turque la nuit du Nouvel An, a rapporté l'agence de presse Dogan.
Les deux personnes, dont la nationalité n'a pas été précisée, ont été interpellées à l'entrée du terminal des départs internationaux et emmenées au quartier général de la sûreté d'Istanbul où elles ont été placées en garde à vue.
39 morts dont de nombreux étrangers
Ces deux interpellations portent à 16 le nombre de personnes en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'attentat revendiqué par le groupe terroriste Daesh et dont l'auteur a pris la fuite. Les autorités turques ont lancé une vaste chasse à l'homme pour retrouver l'assaillant qui a ouvert le feu au Reina, une célèbre boîte de nuit d'Istanbul, faisant 39 morts, dont de nombreux étrangers.
Cet attentat est le dernier d'une longue série qui a frappé la Turquie depuis plus d'un an et demi et survient alors que l'armée turque combat Daesh dans le nord de la Syrie.
Originaire d'un pays d'Asie centrale
Selon plusieurs médias turcs, les autorités soupçonnent son auteur, dont plusieurs photos ont été diffusées, d'être originaire d'un pays d'Asie centrale, le Kirghizistan ou l'Ouzbékistan, et estiment qu'il pourrait faire partie d'une cellule qui a commis un triple attentat-suicide à l'aéroport Atatürk qui a fait 47 morts en juin.
Le ministère des Affaires étrangères kirghize a jugé mardi "improbable" l'implication de l'un de ses ressortissants, mais a affirmé mener tout de même une enquête.
L'agence de presse Dogan a par ailleurs diffusé une vidéo qui montre l'assaillant présumé se filmant alors qu'il déambule, tout sourire, sur l'emblématique place Taksim très fréquentée par les touristes.
Un entraînement poussé au maniement des armes
Les autorités pensent que l'assaillant a suivi un entraînement poussé au maniement des armes, selon les médias turcs. Il a ainsi utilisé des chargeurs doubles pour optimiser le temps de rechargement, des grenades aveuglantes pour désorienter ses cibles et visé le haut du corps pour augmenter le taux de mortalité des tirs.
Plusieurs médias ont rapporté ce mardi que le tueur présumé s'était installé en novembre à Konya, dans le sud du pays, avec son épouse et leurs deux enfants afin de ne pas éveiller les soupçons. Selon Dogan, l'épouse pourrait faire partie des personnes en garde à vue.
Il aurait combattu pour Daesh en Syrie
Dans les colonnes de Hürriyet, un chroniqueur proche du pouvoir affirme que les autorités ont identifié l'assaillant et qu'il a combattu pour le groupe Daesh en Syrie. Selon lui, la Turquie souhaite capturer l'assaillant vivant afin de démanteler son éventuel réseau et prévenir de possibles nouvelles attaques.
Le gouvernement, qui a évoqué une "enquête difficile", a indiqué lundi que des "données relatives aux empreintes digitales et à l'apparence" du tueur avaient été obtenues, sans autre détail.