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Syrie

Violences en Syrie: le président promet de poursuivre "tous ceux impliqués dans l'effusion de sang des civils"

Le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa, à Ankara en Turquie, le 4 février 2025.

Le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa, à Ankara en Turquie, le 4 février 2025. - OZAN KOSE

Après plusieurs jours de violences meurtrières sur la côte méditerranéenne du pays, le président syrien par intérim Ahmed al-Chareh a affirmé qu'un comité serait formé pour "protéger la paix civile".

Le président syrien par intérim, Ahmed al-Chareh, a promis dimanche 9 mars que son gouvernement demanderait des comptes à toute personne impliquée dans des atteintes aux civils, après plusieurs jours de violences meurtrières sur la côte méditerranéenne du pays.

"Nous demanderons des comptes, fermement et sans indulgence, à toute personne impliquée dans l'effusion de sang des civils (...) ou qui a outrepassé les pouvoirs de l'État", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée par l'agence de presse officielle syrienne Sana, ajoutant qu'un comité serait formé pour "protéger la paix civile".

D'après un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, 830 civils alaouites ont été tués "par les forces de sécurité et des groupes alliés" depuis jeudi. Au moins 481 membres des forces de sécurité et combattants pro-Assad ont aussi péri, selon l'OSDH.

Formation d'une "commission d'enquête indépendante"

Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante ce jour-là par des partisans du président déchu contre les forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié, berceau de la minorité alaouite, branche de l'islam chiite dont est issu le clan Assad.

"Nous devons préserver l'unité nationale, la paix civile autant que possible", a déclaré Ahmed al-Chareh, à la tête d'un pays multiethnique et multiconfessionnel, déchiré par plus de 13 ans de guerre civile.

S'exprimant dans une mosquée de Damas, il a annoncé la formation d'une "commission d'enquête indépendante" sur "les exactions contre les civils", afin d'en identifier les responsables et de les "traduire en justice".

"Aujourd'hui, nous nous portons garants de tout le peuple syrien et de toutes les confessions, et nous protégeons tout le monde de la même manière", a assuré le chef de la diplomatie syrienne, Assaad Al-Chaibani, en déplacement à Amman.

Depuis son arrivée au pouvoir, Ahmed al-Chareh, s'efforce d'obtenir le soutien de la communauté internationale, et de rassurer les minorités contre toute dérive confessionnelle dans un pays majoritairement sunnite.

F.R. avec AFP