Syrie : un chirurgien français témoigne de la barbarie

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Jacques Bérès tente de venir en aide aux habitants dans un petit hôpital sans moyens, près d’Alep, tout proche de la ligne de front, où les blessés ne cessent d’affluer. Dans la clandestinité la plus totale, il fait face, seul, à l’urgence : "le chiffre des pertes est énorme, il y a entre deux et six morts à l’hôpital par jour et entre vingt et quarante blessés", témoigne-t-il.
"Un gouvernement criminel"
Cela fait la troisième fois que le chirurgien se rend en mission en Syrie, à l’insu du régime. A 71 ans, le co-fondateur de Médecins sans frontières a l’expérience des conflits, pourtant il confie n’avoir jamais vu une telle barbarie : "c’est un conflit horrible mené par un gouvernement criminel (…) des gens très courageux se battent avec des armes légères contre des tanks, des mortiers, des bombardements aériens".
50.000 morts selon Bérès
Face à cette situation, Jacques Bérès réclame au plus vite une intervention de la communauté internationale. Selon lui, le bilan du conflit est sous-évalué. Celui-ci s’élèverait à plus de 50.000 morts sans compter les disparus.