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Syrie

Syrie: nouvel effort diplomatique pour sauver les pourparlers sur la paix

Le président de la Syrie, Bachar al-Assad, ici le 30 mars 2016.

Le président de la Syrie, Bachar al-Assad, ici le 30 mars 2016. - HANDOUT / SANA / AFP

Les grandes puissances tentent de relancer ce mardi à Vienne les négociations sur la paix en Syrie, qui achoppent sur les modalités d'une transition politique et se heurtent, sur le terrain, à des violations de la trêve et au blocage de l'aide humanitaire.

Le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), piloté par les Etats-Unis et la Russie, a débuté sa réunion peu après 9h dans la capitale autrichienne, le but étant de trouver une solution pour acter la paix en Syrie, à long terme. Les trois objectifs fixés pour stopper la guerre qui ravage ce pays sont au centre des discussions: "consolider la cessation des hostilités (...) garantir un accès humanitaire dans tout le pays et accélérer la transition politique", selon la diplomatie américaine.

Pas d’avenir avec Assad

C'est encore et toujours sur ce dernier point que les discussions achoppent. La feuille de route des négociateurs prévoit la mise en place au 1er août d'un organe syrien de transition politique prévu par une résolution de l'ONU, mais cette échéance paraît de plus en plus illusoire à de nombreux observateurs. "Il n'y a pas d'avenir durable pour la Syrie avec Assad", a réaffirmé le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier à son arrivée pour ces pourparlers. "Voilà pourquoi nous devons discuter, sous les auspices de l'ONU, des modalités d'un gouvernement de transition et mettre les choses sur la bonne voie", a-t-il ajouté.

Le régime se soustrait aux pourparlers

"L'objectif pour août est d'avoir un cadre en place, un cadre convenu, pour une transition politique", avait réaffirmé lundi un haut responsable du département d'Etat à Vienne. La coalition de l'opposition syrienne s'est montrée, selon ce dernier, plus ouverte que le régime de Damas. "Le régime est tout simplement absent (des discussions, ndlr), et c'est vraiment la clef de la situation", a dit ce responsable. "Par leur soutien politique, militaire et financier à la Syrie, la Russie et l'Iran permettent de facto au régime de se maintenir et de ne pas entrer en discussions", a également déploré une source diplomatique française.

A.M avec AFP