Poutine: le processus de paix en Syrie est la seule solution

A l'aube de l'entrée en vigueur du cessez-le feu en Syrie, le Président Russe a assuré que le règlement pacifique du conflit syrien était la seule solution viable. Depuis 2011 la guerre a fait plus de 260.000 victimes ainsi que des millions de déplacés.

Le président russe Vladimir Poutine a estimé ce vendredi qu'un règlement pacifique du conflit syrien serait "difficile" mais qu'il n'existait pas d'autre solution, à la veille de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre régime et opposition.

"Nous comprenons et réalisons parfaitement que ce sera un processus difficile et peut-être même contradictoire, mais il n'existe pas d'autre voie que d'aller vers un règlement pacifique" du conflit, a déclaré Vladimir Poutine devant les responsables des services de renseignement russes, selon des propos retransmis à télévision.

La promesse russe d'une "lutte implacable"

Le président russe a également promis de poursuivre sa "lutte implacable" contre Daesh, le Front Al-Nosra et les autres "organisations terroristes", à quelques heures de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre régime et groupes rebelles.

"Je souhaite préciser une fois de plus que les groupes EI, le Front Al-Nosra et les autres organisations terroristes reconnues comme telles par le Conseil de sécurité de l'ONU ne sont pas concernés (par le cessez-le-feu). La lutte implacable contre eux sera, bien entendu, poursuivie", a-t-il déclaré lors d'une réunion avec les services de renseignement russes (FSB). "J'ai l'espoir que nos partenaires américains partent de ce principe également".

L'opposition se réserve le droit de riposte

De leur côté et dans le cadre de la cessation des hostilités, près de 100 factions rebelles ont accepté le cessez-le-feu, selon une information communiquée par des groupes de l'opposition.

"Les factions de l'Armée syrienne libre (ASL) et de l'opposition armée sont d'accord pour respecter la trêve qui durera deux semaines (...)", a indiqué le Haut Comité des Négociations (HCN), en parlant de "97 factions rebelles".

Les kurdes de Syrie dont les Unités de protection du peuple (YPG) avaient annoncé qu'il respecteraient la la trêve lorsqu'elle entrerait en vigueur ce weekend. Les troupes rebelles se sont par ailleurs réservées le droit de riposter en cas "d'attaque" de l'agresseur.

A.-F. Lespiaut avec AFP