Syrie: les Kurdes annoncent la mort de neuf personnes dans des frappes attribuées à la Turquie

Des maisons endommagées dans le village de Talhiyah, à l'est de la ville syrienne d'Idlib dans le nord-ouest de la Syrie après sa prise de contrôle par les jihadistes et leurs alliés soutenus par la Turquie lors des derniers combats avec les forces gouvernementales dans le nord. - Omar HAJ KADOUR
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), bras armé de l'administration kurde qui contrôle des territoires dans le nord-est syrien, ont annoncé dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 mars la mort de neuf personnes dans des frappes aériennes imputées à la Turquie.
"Un appareil de (l'occupant) turc a bombardé une famille d'agriculteurs (...) dans les dernières heures de dimanche", ont annoncé les FDS sur Telegram, précisant que les frappes avaient visé "une zone entre les villages de Qomji et Barkh Botan" au sud de la ville de Kobané. Au total, "neuf civils ont été tués et deux blessés", selon les FDS.
Les FDS, soutenus par les États-Unis, ont joué un rôle clé dans la lutte contre le groupe jihadiste de Daesh mais sont dans le collimateur d'Ankara qu'ils accusent d'avoir multiplié les attaques depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre.
Vers un accord entre les Kurdes et les autorités syriennes
La Turquie accuse les Unités de protection du peuple (YPG), principale composante des FDS, d'avoir des liens avec les séparatistes armés kurdes du PKK.
Cherchant à unifier la Syrie après plus de 13 années de guerre civile, la nouvelle coalition au pouvoir, menée par le groupe islamiste sunnite Hayat Tahrir al-Cham (HTS), a annoncé le 11 mars un accord avec les FDS pour intégrer au sein de l'État les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde en Syrie.
Le PKK a par ailleurs annoncé le 1er mars un cessez-le-feu dans ses opérations contre les forces turques, mais Ankara a exigé la semaine dernière que l'organisation et les groupes affiliés déposent les armes "immédiatement et sans condition".