Syrie : le pouvoir touché par un attentat rebelle à Damas

L'attentat a été revendiqué par l'Armée syrienne libre, qui avait annoncé la veille "la bataille pour la libération de Damas". L'ASL a affirmé qu'il s'agissait de "la première d'une série de grandes opérations visant à faire chuter Assad et l'ensemble des piliers et symboles du régime" et préviennent que ceux "qui n'ont pas de sang sur les mains" ont jusqu'à fin juillet pour faire défection, sous peine sinon d'être considérés, comme "des complices des meurtres d'Assad".
L'attentat visait une réunion de hauts responsables de la sécurité
"Le vice-ministre de la Défense, le général Assef Chawkat, a été tué dans (un) attentat terroriste qui a visé le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas", a affirmé la télévision d'Etat. Ultra-protégé, cet édifice situé dans le centre-ville abritait ce mercredi une réunion de hauts responsables de la sécurité. Le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha, et le général Hassan Turkmani, chef de la cellule de crise mise en place pour mater la révolte, ont également péri. L'attentat a aussi blessé le ministre de l'Intérieur, Mohammad Ibrahim al-Chaar, et le chef de la Sécurité nationale, Hicham Ikhtiar.
Ban Ki-moon exhorte "le Conseil à prendre ses responsabilités"
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "condamné fermement" l'attentat de mercredi à Damas dans lequel trois hauts responsables syriens ont trouvé la mort et souligné "l'urgence extrême" que revêt l'arrêt de la violence armée par les deux camps. Il exhorte "le Conseil à prendre ses responsabilités et à agir de manière collective et efficace".