Syrie: Alep dévastée en images

Plus de 100.000 morts en deux ans. La Syrie est toujours en proie à une guerre civile dévastatrice. Amnesty International publie des photos aériennes de la ville d’Alep, ancien poumon économique du pays, ravagée par les tirs d’obus.

Avant et après. C'est ce que montrent les images satellitaires d'Alep, publiées ce mercredi par Amnesty International. On y voit l'ampleur des destructions que subit la ville sous le feu des combats et des bombes depuis le 20 juillet 2012. Les bilans humain et matériel que tire l'ONG sont alarmants.

"Alep est complètement dévastée", indique dans un communiqué Donatella Rovera, une responsable d'Amnesty International, soulignant qu'une très grande part de la population a fui. A l'appui de ses dires, l'ONG présente un rapport comprenant des images satellitaires de plusieurs quartiers d'Alep prises avant et après le début des combats entre l'armée et les rebelles.

Les civils sont les premières victimes

Les habitants, outre les bombardements quotidiens du régime de Bachar al-Assad qu'ils subissent, sont également maltraités dans les secteurs tenus par les rebelles. "Les civils vivent dans des conditions humanitaires désespérées. Il n’y a pas d’électricité, plus de nourriture, pas d’accès humanitaires non plus puisqu'il n'y a aucune ONG à Alep en ce moment", explique Nina Walch, enquêtrice à Amnesty International.

La ville est toujours le théâtre de combats quotidiens et une grande partie des destructions ont été causées par "une campagne de bombardements aériens lancés sans distinction" par les forces du régime de Bachar al-Assad. S'agissant des bombardements, "un nombre indéterminé de civils ont été tués et mutilés", selon Amnesty.

L'organisation exprime également son inquiétude concernant les sites historiques de la ville, notamment le vieux souk, en partie brûlé, et le minaret de la mosquée des Ommeyades, détruit. Dans son communiqué, Amnesty réitère sa demande de transférer devant la Cour pénale internationale le dossier syrien.

A.-L.B. avec Caroline Mier et Florian Brunet