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Syrie

Offensive rebelle en Syrie: Bachar al-Assad dénonce une tentative de "redessiner la carte" de la région

Le président syrien Bachar al-Assad rencontre le président russe au Kremlin, à Moscou, le 24 juillet 2024.

Le président syrien Bachar al-Assad rencontre le président russe au Kremlin, à Moscou, le 24 juillet 2024. - Valery SHARIFULIN / POOL / AFP

Face à l'offensive rebelle dans le nord de la Syrie, le président syrien Bachar al-Assad a dénoncé une "escalade terroriste" qui "tente de morceler la région (...) conformément aux intérêts et aux objectifs de l'Amérique et de l'Occident".

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé ce lundi 2 décembre que l'offensive des rebelles dans le nord de la Syrie visait à "redessiner la carte" du Moyen-Orient, selon un communiqué de la présidence.

Dans un entretien téléphonique avec son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, Bachar al-Assad a déclaré que "l'escalade terroriste" visait à "tenter de morceler la région, d'effriter ses États et de redessiner la carte de la région conformément aux intérêts et aux objectifs de l'Amérique et de l'Occident".

La Turquie réfute toute "ingérence étrangère"

De son côté, la Turquie, soutien de factions rebelles en Syrie, a réfuté lundi toute "ingérence étrangère" dans l'offensive lancée mercredi par une coalition dirigée par des islamistes dans le nord du pays.

"Ce serait une erreur, à ce stade, d'essayer d'expliquer les événements en Syrie par une quelconque ingérence étrangère", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, dans une conférence de presse à Ankara avec son homologue iranien, Abbas Araghchi.

Selon Hakan Fidan, l'"absence de dialogue entre le régime et l'opposition a amené le problème jusqu'à ce point".

"Les développements récents montrent une fois de plus que Damas doit parvenir à un compromis avec son propre peuple et l'opposition légitime", a ajouté Hakan Fidan.

"Nous ne voulons pas que la guerre civile s'intensifie davantage", a dit encore le chef de la diplomatie turque, qui avait déjà affirmé dimanche qu'Ankara soutenait les efforts visant à "réduire la tension" en Syrie lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

Une coalition de combattants antigouvernementaux, présente en force dans la province d'Idleb (nord-ouest), a lancé une offensive fulgurante le 27 novembre, prenant des dizaines de localités et s'emparant de la ville septentrionale d'Alep à l'exception des quartiers nord habités par des Kurdes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le président syrien Bachar al-Assad a cherché à obtenir le soutien de ses alliés face à cet assaut fulgurant qui a fait plus de 457 morts, en majorité des combattants mais incluant aussi plus de 72 civils, selon l'Observatoire, une ONG disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

J.Bro avec AFP