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Syrie

La Russie demande à la Syrie de coopérer avec l'ONU puis recule

Vladimir Poutine est l'un des derniers et fidèles soutiens à Bachar al-Assad.

Vladimir Poutine est l'un des derniers et fidèles soutiens à Bachar al-Assad. - -

La Russie a révélé vendredi avoir demandé à la Syrie de coopérer avec l'ONU pour laisser les experts enquêter sur l'attaque de mercredi, avant de réaffirmer très fermement son soutien au régime.

La Russie a fait un pas en avant vendredi dans la coopération avec ses homologues de l'ONU, avant de reculer de nouveau. Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué vendredi midi par communiqué qu'immédiatement après la révélation d'une possible attaque chimique, elle "a appelé le gouvernement syrien à coopérer avec les experts en chimie de l'ONU" qui se trouvent en Syrie.

"C'est maintenant à l'opposition d'assurer un accès sécurisé à la mission sur les lieux de l'incident", selon le communiqué, dans lequel il est ajouté que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry ont échangé sur leur "intérêt commun" pour une "enquête objective" de l'ONU.

Deux heures plus tard, le Kremlin a de nouveau rappelé fermement à la communauté internationale son soutien au régime de Bachar al-Assad, regrettant l'absence de signes de l'opposition montrant qu'elle était "prête à garantir la sécurité et l'efficacité des experts de l'ONU". "Cela empêche de fait une enquête sur un possible recours à des armes chimiques en Syrie."

Le Kremlin condamne indirectement la France

Elle a ensuite jugé "inacceptables" les appels en Europe à faire pression sur l'ONU et en faveur de l'usage de la force contre le régime syrien de Bachar al-Assad, en référence aux nombreuses condamnations publiques exprimées par de hauts responsables européens, dont le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

"La Russie continue de suivre de très près les développements autour de la prétendue attaque chimique. Il apparaît de plus en plus de nouveaux témoignages selon lesquels cette action criminelle avait un caractère clairement provocateur", a insisté le ministère des Affaires étrangères russes. Une position loin d'être partagée par les Etats-Unis. Vendredi, Barack Obama a jugé "l'événement important et sérieusement préoccupant".

La Russie, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a jusqu'ici bloqué toutes les résolutions sanctionnant le régime de Damas auquel elle vend des armes et dont elle est l'un des derniers soutiens.

Alexandra Gonzalez